Prix Reconnaissance La Capitale

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Avec deux prix de reconnaissances
La Capitale et l’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec.

Plus d’infos.

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Les perturbateurs endocriniens

Ils sont littéralement partout.

Ils sont dans nos produits d’hygiène, nos cosmétiques, nos protections menstruelles jetables, nos contraceptifs hormonaux.

Ils se trouvent aussi dans les contenants et les jouets de plastique, le téflon, nos produits ménagers.

Ils sont dans les aliments transformés ainsi que dans les fruits et légumes non biologiques que l’on consomme.

Ils sont même fabriqués par notre propre corps, lorsque le stress devient chronique et que le cortisol, notre principale hormone du stress, s’emballe, perturbant ainsi toute la chaîne endocrinienne.

Ce sont les perturbateurs endocriniens! Et oui, cet ensemble de produits chimiques qui perturbent la fonction normale de nos hormones naturelles en les imitant, en se fixant ou en bloquant les récepteurs hormonaux, créant ainsi de la confusion et des signaux contradictoires. Comme le corps ne comprend plus, il se dérègle en commençant par les organes et les systèmes les plus sensibles, soit reproducteur, nerveux et immunitaire.

On les retrouve aussi souvent sous l’appellation xéno-oestrogènes, cette classe qui agit comme nos propres oestrogènes, une hormone qui, dans sa forme naturelle, est essentielle à notre santé menstruelle et sexuelle mais aussi mentale, osseuse et sanguine.

Ce sont donc sans surprise ces xéno-oestrogènes qui contribuent principalement à l’excès ou la dominance d’oestrogènes dans notre corps. Leur accumulation exacerbe les risques de développer des maladies inflammatoires telles l’endométriose et/ou des conditions gynécologiques telles les fibromes utérins, le syndrome des ovaires polykystiques, l’infertilité ou les fausses couches, la puberté précoce, les menstruations abondantes et/ou douloureuses ainsi que les cancers du sein et de l’utérus.

Maintenant, concrètement, comment peut-on réduire son exposition?

En allégeant son mode de vie :

  • En gérant son stress et en prenant le temps de faire le calme en soi chaque jour (respiration, méditation, relaxation)
  • En protégeant et en honorant son énergie (autosoins)
  • En demandant de l’aide
  • En planifiant ses repas et ses activités en respectant les phases de son cycle menstruel
  • En privilégiant la méthode sympto-thermique aux contraceptifs hormonaux

Par le choix des aliments que l’on mange :

  • En pelant les fruits et légumes non biologiques et/ou en les lavant/brossant bien
  • En limitant au maximum sa consommation de sucre raffiné et d’aliments transformés
  • En choisissant autant que possible des aliments biologiques, incluant les viandes et des produits laitiers
  • En réduisant voire en cessant sa consommation de produits laitiers, même biologiques
  • En consommant idéalement d’une à deux tasses de légumes amers (arugula, chicorée, pissenlit, radicchio, endive) et des brassicacées crus ou légèrement cuits à la vapeur (chou, chou-fleur, brocoli, chou de Bruxelles) par repas. Ils sont remplis d’indole-3-carbinol qui transformeraient les xéno-oestrogènes en bons œstrogènes, tout en désactivant ceux qui sont responsables des cancers hormono-dépendants
  • En ajoutant d’une à deux cuillères à soupe de graines de lin par jour à ses smoothie, céréales, soupe ou salade, un super phytoestrogène, oméga 3 et probiotique qui agit comme anti-oestrogène et qui optimise l’élimination des hormones usées
  • En ajoutant aussi des algues à son alimentation. Elles sont des régulatrices des oestrogènes
  • En filtrant l’eau potable du robinet

Par la matière des contenants que l’on choisit :

  • En réduisant au maximum l’utilisation du plastique, incluant la pellicule plastique
  • En n’utilisant aucun récipient en plastique pour la cuisson au micro-ondes
  • En ne plaçant pas les contenants en plastique au soleil ni au congélateur (particulièrement les bouteilles d’eau)
  • En privilégiant l’utilisation des plats de verre ou de céramique pour conserver ses aliments

Par les produits ménagers que l’on utilise chez soi :

  • En utilisant des produits de lessive et de nettoyage biodégradables (pour remplacer les produits ménagers, je suis une fan du vinaigre blanc dilué dans l’eau 1 : 4)
  • En choisissant des produits sans chlore et en papier écrus ( filtres à café, protections menstruelles, papier hygiénique, essuie-tout)

Par les produits de santé et de beauté que l’on favorise :

  • En évitant les crèmes et les cosmétiques contenant des produits chimiques tels que les parabènes
  • En utilisant des parfums à base naturelle (les huiles essentielles sont une belle option)
  • En utilisant des savons et des dentifrices naturels

Par où commencer?

Il n’existe à mon avis aucune meilleure formule que celle de la bienveillance et de la douceur envers soi. Nous vivons dans une société qui valorise beaucoup l’énergie masculine, la productivité, la performance. On cherche a performer même dans notre bien-être, ce qui engendre du stress… Un des principaux perturbateurs endocriniens. Sans bienveillance, on ne s’en sort pas!

Se donner du temps donc. S’ajuster. Choisir un ou de petits changements à implanter progressivement, avec auto-compassion et gentillesse. Par exemple, on peut choisir une action à adopter par semaine et/ou de remplacer les produits d’hygiène et ménagers par des produits naturels au fur et à mesure.

Puis, s’encourager lorsque des changements se manifestent et s’installent. Parce que chaque petit geste, même mini mini, compte.

Mais par-dessus tout, adopter de nouveaux choix parce que l’on sait qu’ils seront bons pour nous et nos proches. Parce que l’on sait qu’ils supporteront notre santé, notre mieux-être et notre équilibre hormonal.

Alors belle humaine, quelle sera ta première action, toi?

Par Mélanie Roy, B.A. sexologie, RYT, IAYT

Source photo : Nathalie Ruaux

L’anémie n’est pas banale.

Je n’ai plus de fibrome. C’est une phrase que je me répète, pour me convaincre, pour y croire. Mon fibrome utérin a affecté tous les aspects de ma vie de manière si intense, que je dois faire un effort pour me souvenir de l’avant.

La ligne est floue entre la santé et la maladie. Mes règles ont commencé à changer graduellement il y a trois ans : flux plus abondant et apparition de crampes. À quel moment l’anémie a-t-elle commencé à affecter ma mémoire, ma perception du monde et ma capacité à jouir de la vie? Je ne sais plus. Je me souviens de devoir quitter le travail après deux heures seulement parce que mes vêtements sont souillés. Et de me faire surprendre encore le lendemain, et le surlendemain jusqu’à prendre une journée de congé, épuisée.

Rien de mes activités de repos courantes n’arrivait à ma requinquer. Des vacances: je suis tout autant fatiguée avant, qu’après. Le peu d’énergie qui me restait je le donnais au travail pour ne pas compromettre ma subsistance. Jusqu’à n’avoir plus rien à donner. Jusqu’à ne plus me reconnaître.

J’ai appris que j’avais un fibrome intra-utérin de 3,5 cm à peu près au même moment que j’ai reçu le diagnostic de dépression majeure. Pour moi, fibrome, anémie, dépression sont intimement entremêlés. Les symptômes communs à la dépression et l’anémie sont la fatigue, la perte d’intérêt et de motivation ainsi que la difficulté à se concentrer, à se souvenir, à lire, à prendre des décisions. Bref, la difficulté à mener ses activités habituelles par un épuisement physique et émotionnel.

J’ai arrêté de travailler quelques semaines, disons une douzaine, le temps de m’asseoir, de m’observer et de me comprendre. J’avais besoin de ce temps d’arrêt pour démêler ce qui est lié à la maladie et revisiter ce qui est important dans ma vie. En même temps, j’ai pris soin de moi et appris à ne plus faire de compromis sur ce qui me fait du bien. J’ai porté une plus grande attention à mon alimentation et mes activités physiques. J’ai retrouvé le plaisir de marcher et écouter de la musique et réfléchir.  Plus qu’un moment pour soi, ma marche quotidienne est devenue un point de repère pour évaluer ma santé. En faisant sensiblement le même parcours, je pouvais comparer ma force, mon souffle, mon énergie. Cette habitude est devenue mon ancrage pendant les pires moments. J’ai gardé cette habitude aujourd’hui. Chaque pas fait avec énergie, chaque côte montée sans m’arrêter, est une victoire.

Je me suis relevée de ma dépression au même rythme que le taux de globule rouge dans mon sang. J’ai retrouvé l’équilibre, j’ai repris mes activités. Ce sentiment de prise en main et de confiance m’a aidé à passer au travers de l’année qui a suivi, l’an 2020.

Repenser à la chronologie des événements concernant ma santé l’an passé me donne encore le vertige. C’est naturel de raconter chronologiquement, mais au 2e mois de l’année j’en suis déjà à deux pages, je parle beaucoup de sang, de peur et encore de sang. Je recommence car je veux plutôt parler de persévérance, de ce petit courage qu’il faut rassembler, des petites victoires qu’il faut célébrer et des leçons apprises.

J’ai appris à vivre avec l’anémie qui tout au long de l’année a fluctué en mouvement de yo-yo interminables, en passant par des transfusions sanguine, des nuits à l’hôpital et de meilleurs moments aussi. C’est très difficile à saisir quand elle est causée par une perte de sang quotidienne qui n’est pas encore une hémorragie, mais juste assez pour épuiser ses réserves. De jour en jour, on entre dans un brouillard mental où le temps ralenti. C’est comme être myope sans lunettes, le monde rétrécit. J’ai respecté mes limites, sans les accepter. Des fois, mon optimisme naturel me faisait éviter toute situation où je pourrais être étourdie et je respectais tellement mes limites que je me disais « je vais bien ! » Non, ça n’allait pas du tout, mais je ne le voyais plus. Une fois, j’ai décidé de ne pas aller marcher parce que je me sentais trop fatiguée. À la place, je me suis dit « Tiens, je vais couper des légumes ». Il fallait un cerveau d’anémique pour avoir la bonne idée de manipuler une lame de 10 pouces dans ces circonstances. Un petit bout de doigt tranché et une soirée à l’urgence plus tard, je comprends finalement qu’il n’y a pas d’excuses valable pour ne pas aller marcher et que si je n’en suis pas capable : je vais vraiment mal. C’est là que ma marche quotidienne a pris tout son sens.

Plus je voyais de sang, moins je voulais en voir. J’ai dû réapprendre à porter attention au sang qui coule pour pouvoir le dire aux médecins dans leur langage : combien de serviettes par heure. J’ai dû contrôler mon dégoût profond du sang que j’ai développé à force de nettoyer des vêtements souillés. J’avais tellement peur de tacher mon linge que je courrais à la salle de bain dès que je sentais le sang se déverser, mais je n’avais pas vraiment de moyens d’en savoir la quantité autre que « beaucoup ». Pour contrer les nausées, j’imaginais des papillons pendant que le sang coulait dans ma serviette. Ça l’air simple, mais ça marche. Aussi, il a fallu que je revienne aux serviettes hygiéniques normales : j’étais rendu à utiliser des serviettes pour l’incontinence que j’appelais mes serviettes de Viking (je m’imaginais être capable de traverser l’atlantique sans me tacher). Je les ai réservées pour mes rares sorties en guise de sécurité, en temps de covid on sait que peu de toilettes publiques sont accessibles. Dès que j’ai compris que je ne devais pas seulement gérer, mais aussi mesurer le sang perdu, j’avais moins de sentiment de panique, plus de contrôle et une meilleure communication avec les médecins. Je savais quand me présenter à l’urgence et que j’allais me faire prendre au sérieux.

Moi qui suis d’un naturel timide, je veux juste prendre ma place en ligne sans passer devant personne. Au cours de l’année, dans un contexte d’un domaine de la santé mobilisé contre la pandémie, j’ai appris à utiliser sans modération tous les numéros de téléphone à ma disposition pour avoir des rendez-vous, savoir où en est rendue la liste d’attente, m’informer de l’état de fonctionnement des services. À travers les répondeurs et dédales administratifs, on finit par trouver quelqu’un qui va nous aider en nous partageant une nouvelle information ou en expliquant les nouvelles procédures. Pour avoir été en contact avec une multitude de professionnels de la santé : ils sont là pour aider. Oui, il y a des gens maladroits qui à un moment donné ne voient pas la situation comme on voudrait qu’ils le voient, mais chaque démarche nous approche des personnes qui peuvent nous aider. Eh oui, j’ai été fatigante, mais toujours polie et reconnaissante et surtout, j’ai reçu les soins dont j’avais besoin.

Mon seul regret est de ne pas avoir été assez stratégique dans mes consultations médicales. Quand j’avais besoin d’aller à l’urgence, j’aurais dû aller à l’hôpital où l’équipe de gynécologues est la plus grande et dynamique, au lieu de celui le plus proche. J’aurais dû aller à l’urgence plus souvent aussi, même si ce n’est pas plaisant.

Le 31 décembre 2020, mon fibrome a été retiré dans une opération d’urgence. La procédure ressemble à une césarienne, mais pour enlever une boule de muscle de 7 cm.  C’était ma troisième opération en six mois.

Je commence la nouvelle année par la convalescence physique et mentale. Au fur et à mesure que mon corps se reconstruit, mon esprit reprend contact avec la réalité. Je dois réapprendre à ne plus être en état d’urgence constant, mon amoureux aussi.

C’est avec un optimisme teinté d’appréhension que je vais tenter de répondre à cette question en vivant les prochains mois : qui suis-je sans fibrome ?

Amélie

Le fibrome utérin dans le monde

Méconnu, sous-diagnostiqué, le fibrome utérin est la tumeur non cancéreuse la plus courante chez les femmes en âge de procréer. Comparativement aux autres femmes, les femmes noires sont 3 fois plus à risque d’en développer. De plus, elles ont des fibromes à un âge plus jeune et ceux-ci sont souvent plus gros et plus nombreux.

Quel que soit l’endroit au monde où l’on se trouve, le même constat revient : le manque d’information autour du fibrome, le manque d’attention de la santé publique et la non reconnaissance de son impact sur la qualité de vie des femmes qui en souffrent. Pourtant, 2 tiers de ces femmes rapportent que le fibrome utérin a un impact modéré à sévère sur leur qualité de vie.

Et si nous vous emmenions faire un petit tour du monde afin de voir ce qui se fait au sujet du fibrome utérin au Canada et dans d’autres pays?

Le fibrome utérin au Canada

20 % des femmes en âge de procréer souffrent de fibromes utérins au Canada. Il y a quelques années encore, le traitement recommandé par les médecins était souvent l’hystérectomie. Le Canada a d’ailleurs l’un des plus hauts taux d’hystérectomie au monde, le fibrome utérin en étant la cause principale. Mais aujourd’hui, d’autres traitements sont proposés.

Associations dédiées au fibrome au Canada

Il existe au Canada 2 associations sur le fibrome utérin. Leur mission principale est d’informer, sensibiliser et améliorer la prise en charge des femmes souffrant de fibromes utérins :

Vivre 100 Fibromes : c’est la toute première (et l’unique) association québécoise sur le fibrome utérin.

CANFib (Canadian women with fibroids) est un organisme basé à Toronto qui fournit aux médecins, aux compagnies pharmaceutiques et au gouvernement, des recherches et des données pour aider à faire progresser les traitements des fibromes et de l’endométriose.

Prise en charge

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal a mis sur pied en décembre 2019 une clinique du fibrome utérin.

Le fibrome utérin aux États-Unis

Aux Etats-Unis, la prévalence du fibrome utérin varie de 4,5 à 68,5 % dépendamment de la population étudiée et de la méthodologie diagnostique. Selon le National Institute of Environmental Health Sciences, 70 à 80 % des femmes noires développeront un fibrome utérin d’ici la fin de leur quarantaine.

Associations dédiées au fibrome aux États-Unis

Plusieurs associations sur le fibrome utérin existent aux États-Unis.

The White Dress Project

C’est une organisation dédiée à la collecte de fonds pour la recherche et la sensibilisation aux fibromes utérins. L’organisation a été nommée ainsi parce que de nombreuses femmes atteintes de fibromes ne se sentent pas à l’aise de porter du blanc en raison de saignements excessifs souvent associés aux fibromes.

The Fibroid Poundation

Sa mission est d’être la voix des femmes vivant avec des fibromes, de créer et soutenir des initiatives pour trouver un remède aux fibromes et plaider pour le financement continu de la recherche sur les fibromes.

CARE About Fibroids

Sa mission est de mobiliser un large éventail de défenseurs de la santé des femmes pour sensibiliser davantage aux fibromes utérins et créer un sentiment d’urgence autour de la nécessité d’améliorer le diagnostic, d’élargir et d’améliorer les options de traitement et d’améliorer l’accès des patientes aux soins.

National Uterine Fibroids Foundation (NUFF)

Elle a pour mission de :

  • Fournir au public des informations sur le diagnostic et les options de traitement des fibromes utérins et des affections connexes affectant le système reproducteur des femmes;
  • Plaider pour les droits de toutes les femmes à maintenir un choix indépendant en matière de choix des options de traitement;
  • Faciliter les études de recherche menées sur la cause, les options de traitement;
  • Promouvoir des alternatives à l’hystérectomie afin de réduire ainsi le nombre d’hystérectomies inutiles;
  • Fournir un soutien aux groupes de santé des femmes développés sur Internet qui fournissent des services aux femmes qui se remettent de choix de traitement qui ont entraîné un résultat négatif et / ou une qualité de vie réduite.

Aux États-Unis, environ 300 000 hystérectomies sont pratiquées chaque année en raison de fibromes utérins, ce qui représente un peu plus du tiers de toutes les hystérectomies.

Prise en charge

Il existe un réseau de centres dédiés aux fibromes (USA Fibroid centers) répartis dans différentes villes aux États-Unis. Ces centres offrent des traitements peu invasifs et non chirurgicaux.

Le fibrome utérin en France

En France, le fibrome utérin touche environ 30 à 60 % des femmes en âge de procréer et représente la première cause d’hystérectomie.

Associations dédiées au fibrome en France

Il existe une association dédiée au fibrome :

Fibrome Info France

Créée en 2011, c’est la première (et l’unique à ce jour) association française qui informe et accompagne les femmes qui souffrent de fibromes utérins. Sa mission est de :

  • Mettre en place des actions visant à améliorer la prise en charge de cette pathologie;
  • Informer et accompagner les femmes qui souffrent de fibromes utérins;
  • Travailler en concertation avec les médecins et œuvrer pour une meilleure prise en charge du fibrome utérin.

Prise en charge des personnes avec des fibromes utérins

Plusieurs centres hospitaliers offrent un service spécifique de prise en charge des fibromes utérins notamment l’hôpital Paris Saint-Joseph à travers le Centre du Fibrome.

Le fibrome utérin en Belgique

En Belgique, le fibrome utérin touche 20 % des femmes en âge de procréer. Bien qu’il n’existe pas d’association sur le fibrome, il existe une clinique qui lui est dédiée : La clinique du fibrome, inaugurée en 2010 et réunissant chirurgiens gynécologues et radiologues interventionnels.

Le fibrome utérin au Nigéria

Au Nigéria, le fibrome utérin touche entre 20 et 50 % des femmes de plus de 25 ans. Ce taux augmente à plus de 80 % à l’âge de 50 ans.

Prise en charge

Plusieurs hôpitaux offrent des traitements de pointe du fibrome utérin, notamment le Nisa Premier Hospital et le Noxford Hospital.

Références

Avis important à l’intention des femmes qui prennent FIBRISTAL – Retrait du FIBRISTAL du marché canadien

Messages clés :

  • À la suite du signalement à l’étranger de rares cas de lésions hépatiques graves ayant nécessité une greffe de foie, le fabricant de FIBRISTAL, Allergan Inc., procède au retrait volontaire de ce médicament du marché canadien. FIBRISTAL a été approuvé au Canada pour le traitement des signes et symptômes de fibromes utérins chez les femmes en âge de procréer.
  • Le 24 septembre 2020, Allergan a amorcé le rappel de FIBRISTAL au niveau des pharmacies de détail à l’échelle du Canada.

Si vous prenez actuellement FIBRISTAL pour le traitement de vos fibromes utérins :

  • Veuillez communiquer avec votre médecin pour mettre fin à votre traitement avec le FIBRISTAL et discuter des autres options de traitement.
  • Votre médecin vous fera passer des tests pour vérifier votre fonction hépatique dans les 2 à 4 semaines suivant l’arrêt du traitement par FIBRISTAL afin de déceler toute anomalie.
  • Signalez immédiatement à votre professionnel de santé tout signe ou symptôme de lésions hépatiques (tels que nausées, vomissements, maux d’estomac, grande fatigue, jaunissement des yeux ou de la peau ou urine foncée), pouvant survenir après l’arrêt du traitement.

Pour plus d’informations, veuillez consulter :

https://canadiensensante.gc.ca/recall-alert-rappel-avis/hc-sc/2020/74063a-fra.php

Recherche en santé mentale: Femmes noires, fibromes et soutien psychologique 

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Dans le cadre d’un partenariat universitaire, le cabinet de conseil et d’interventions en santé mentale interculturelle-Résiliences lance un appel à participation pour une recherche sur le bien-être et la santé mentale des femmes noires touchées par la problématique du Fibrome utérin.

L’objectif?

  • Donner la parole aux femmes ayant eu des défis liés au fibrome utérin.
  • Identifier leurs besoins
  • Développer des interventions adaptées à leurs spécificités culturelles et à ces besoins.
  • Mieux comprendre les enjeux de santé mentale liés à cette problématique, au sein de cette communauté précise.

Qui peut participer?

Toute femme noire âgée de 18 à 55 ans, vivant au Canada et souffrant de Fibrome utérin.

Comment participer?

  • Manifester son intérêt auprès de la responsable de l’association Vivre100 Fibromes.
  • Vous recevrez ensuite un bref questionnaire sur votre motivation à participer à cette recherche.
  • Le questionnaire sur la recherche vous sera ensuite envoyé par courriel au courant du mois d’Octobre.
  • Fin novembre, les participants recevront un résumé des résultats généraux.
  • Au courant du mois de décembre, les participants seront invités à participer à un atelier de santé mentale.
Les détails supplémentaires vous seront fournis au fur et à mesure.
Pour toute question, contacter Aissatou SIDIBÉ pour Vivre100 Fibromes à contact@vivre100fibromes.ca

Et Yann Vivette TSOBGNI
Spécialiste en santé mentale pour les communautés noires
Fondatrice du cabinet de conseil Resiliences
Initiatrice et responsable de recherche
contact@resiliences.ca

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Une banalité pas banale

J’avais 26 ans quand j’ai su que j’avais un agrume dans le ventre. Mon médecin de famille avait cru bon de me faire passer une échographie pelvienne parce qu’elle sentait une bosse au niveau de mon ovaire droit. Elle m’avait pris la main doucement et m’avait aidée à palper mon propre corps dans lequel se trouvait un fibrome de 5 par 7 cm. « C’est comme un petit pamplemousse, une tumeur bénigne. »  Cette médecin, qui a pris sa retraite depuis, avait jugé bon de me référer à une gynécologue pour un avis sur cette masse, étant donné mon jeune âge, pour évaluer si tout était ok. Un mois plus tard, je rencontrais une médecin gynécologue qui s’était fait plutôt rassurante : « C’est quelque chose de fréquent, on surveille tout simplement étant donné que tu n’as pas de symptômes. On enlève rarement puisqu’il y toujours des risques d’enlever l’utérus en cours de chirurgie et comme tu es jeune… On s’attend à ce que cela grossisse, mais continue de prendre la pilule, cela va stabiliser le fibrome. Je vais tout de même te faire passer une échographie intravaginale, pour bien voir la localisation. Bonne journée. » À cette échographie, quelques semaines plus tard, je me rappelle qu’une infirmière m’avait accompagnée tout le long de l’examen. J’étais dans un hôpital universitaire : une résidente avait conduit l’examen accompagnée de son patron et de plusieurs étudiants. Bien que tout se soit passé dans le respect, je me suis sentie comme un cas d’étude intéressant. L’important, c’est que tous ont pu constater, avec moi, que la localisation du fibrome, assez gros pour mon âge m’a-t-on toujours répété, était bien placé pour une éventuelle grossesse. Soulagement? Je ne sais pas puisque j’étais loin de cette réflexion à l’époque! Chose certaine, à ce moment, je n’avais plus peur, j’étais même fière de porter une telle masse, cela m’impressionnait. Étrange tout de même en y repensant. C’est d’ailleurs à cette époque que j’ai su que ma mère avait déjà porté des fibromes : « J’ai déjà eu ça. » Fin de la discussion puisque c’est une condition banale, non?

Au printemps 2008, j’ai dû appeler l’ambulance, car une douleur au bas du ventre m’a complètement clouée au sol de ma salle de bain. J’ai cru que j’allais mourir, je sentais que l’intérieur de mon ventre se déchirait. Je n’avais jamais senti une telle douleur, vive et subite. À l’arrivée des ambulanciers, je ne ressentais plus rien, la douleur avait passé, mais on m’a quand même amenée à l’hôpital où on m’a fait passer un rayon X. Le médecin a écouté mon cœur, mes poumons, rien en vue. Je suis retournée chez moi, dans l’espoir que cela ne se reproduise pas. Cette douleur n’était pas banale. C’était probablement l’agrume qui prenait de l’espace ou se nécrosait. Cette intense douleur s’est reproduite trois fois à l’intérieur de cinq ans. J’avais l’expérience, je savais que la douleur partirait comme elle était apparue. Une épée de Damoclès planait, mais qui n’en a pas?  Ces douleurs se sont fait rares, mais j’ai souvent eu de drôles de pincements pulsatiles au niveau utérin, je sentais qu’il y avait de la construction dans mon corps que je n’avais pas commandée. Mais la machine humaine est si complexe, c’est normal qu’il y ait du mouvement dans notre corps, non?

Cinq années ont passé, je n’avais toujours aucun symptôme propre au fibrome en 2011. Ma nouvelle médecin de famille a trouvé bon de me faire passer à nouveau une échographie de contrôle, afin de s’assurer que tout allait bien pour ma santé utérine. On était rendu à 10 cm. Je le sentais un peu plus, évidemment, mais « on surveille », c’était le mot d’ordre. Fin de la discussion puisque c’est une condition banale, non? Je continue de prendre la pilule, tout simplement.

Cinq années ont passé, 2016 avait sonné et, sans avoir de symptômes totalement incommodants, j’avais à l’occasion des règles très abondantes, très gérables malgré tout. J’étais de plus en plus inconfortable couchée à plat ventre jusqu’à ne plus être capable de rester sur une table à massage ou dans certaines positions de yoga. Longtemps debout, je ressentais une certaine lourdeur et j’avais mal dans le bas du dos. Si j’éternuais assise, je pouvais avoir de petites surprises urinaires; si je faisais de la danse aérobique, j’évitais tous les sauts… Finalement, avec le recul, j’avais des symptômes que je n’aurais pas dû considérer comme normaux. Ce n’était pas banal.

En 2017, je savais que le fibrome avait pris de l’ampleur, je le sentais très bien sans vraiment comprendre qu’il était rendu très gros. Une amie médecin m’avait dit qu’il y avait maintenant un médicament, le Fibristal©, qui faisait rétrécir les fibromes. J’ai eu un espoir de voir disparaitre à jamais ce satané intrus utérin. À mon rendez-vous annuel, j’ai vu dans l’attitude de mon médecin, lors de l’examen gynécologique, que c’était très gros, trop gros. Elle m’a prescrit le Fibristal©, une échographie et une requête en gynécologie. L’échographie a montré que le fibrome était rendu à près de 18 cm. J’avais, malgré tout, l’idée que ma condition était banale, qu’on n’enlevait pas la tumeur à moins de symptômes importants… Et la gynécologue rencontrée m’a auscultée et m’a dit : « Oh, votre fibrome est très gros… Il faudrait l’enlever. Ça devient très lourd pour l’utérus, si vous voulez des enfants, il faut que l’utérus ait le temps de guérir. Je pourrais vous mettre sur la liste de priorité, dans deux mois, je pourrais vous opérer. Vous continuez le Fibristal© pour trois mois. » Choc. Je n’étais pas préparée à ça. J’ai demandé s’il n’y avait pas d’alternatives, « non, malheureusement ». J’ai demandé si je pouvais refuser la chirurgie, « oui, mais votre fibrome va grossir et en attendant, vous risquez une plus grosse opération. » La gynéco m’a donné rendez-vous trois mois plus tard, pour me laisser le temps de réfléchir. Je n’étais tellement pas prête à vivre l’opération… et j’ai tellement pleuré en revenant chez moi. J’ai laissé des traces de mascaras sur le t-shirt de mon chum.

Une semaine a passé et j’ai développé une anxiété généralisée. Je ne pensais qu’à la salle d’opération, je pleurais, je me sentais si mal, je voulais mourir. J’avais un voyage de planifié avec mon amoureux… Nous sommes revenus le lendemain du départ, je ne dormais plus, je n’étais plus moi-même, j’avais perdu ma personnalité. À ma clinique sans rendez-vous, une médecin extraordinaire, tellement à l’écoute, m’a prescrit des antidépresseurs et une requête pour une gynécologue qu’elle connaissait de réputation pour ses compétences en chirurgie minimale, la moins invasive possible. Ce 2e avis m’a rassurée dans la mesure où la chirurgie n’était pas une urgence, que je pouvais m’y préparer. C’est là que j’ai vu ma vie et la maladie prendre un autre tournant.

J’ai commencé une psychothérapie et j’ai fait des recherches pendant tout l’été sur les fibromes utérins. J’ai scruté des articles scientifiques jusqu’aux remèdes miracles sur Pinterest pour me faire une tête sur ce qui existait pour le traitement des fibromes utérins. J’ai lu des ouvrages que j’ai commandés sur Internet, j’ai photocopié des chapitres complets de livres de référence à la bibliothèque, je suis devenue végétalienne. C’est là que j’ai compris que les fibromes, bien qu’il y ait probablement des facteurs génétiques en cause, étaient le symptôme de bien des variables du mode de vie. Et ça, j’en suis convaincue. Je suis tombée sur le traitement des fibromes utérins par ultrasons focalisés et sur le blog de Fibromelle. Quelqu’un m’avait entendue. Un Fibrome Day aurait lieu en novembre, je reprenais peu à peu ma vie et mes espoirs en main. Merci à mon amoureux Jonathan et à Aïssatou, mes sauveurs.

Cet été 2017 a été un moment de grande détresse psychologique, trouble de l’adaptation avec anxiété sévère m’a-t-on diagnostiqué, mais ce fut un état qui m’a permis de déployer tous les possibles, d’apporter des changements positifs dans mon mode de vie, mon nouveau bien-être. J’aurai investi temps et argent, mais je peux dire qu’aujourd’hui, en 2020, je suis guérie, d’une certaine façon. J’ai découvert le mot Prévention avec un « P » majuscule et la force d’une médecine intégrative. La liste de mes nouveaux alliés est longue, mais c’est ce qui m’aura permis de me rétablir et de continuer à développer mon autonomisation : psychologue, acupunctrice, herboriste, naturopathe, hypnothérapeute, ostéopathe, yoga thérapeute, nutritionniste, kinésiologue et Vivre 100 fibromes. Avec ces nouveaux alliés, j’aurai même eu des références pour un 3e et 4e avis médicaux. Je n’étais toujours pas prête à utiliser le bistouri, phobie de la chirurgie et de la douleur. Je trouve courageuses celles qui auront choisi cette option.

À travers toutes les thérapies complémentaires, j’ai tenté d’être régulière dans l’activité physique modérée (plus difficile durant la pandémie!), de réduire le stress avec la méditation, de manger d’une façon optimale, de couper l’alcool. Et mes recherches sur les ultrasons focalisés m’ont menée jusqu’à Bordeaux, en France, après quelques demandes pour des essais cliniques en Ontario et une constatation des prix exorbitants aux États-Unis. Au CHU de Bordeaux, j’ai pris rendez-vous en radiologie interventionnelle, pour juillet 2018. La facilité de la préparation de mon dossier, de l’efficacité du personnel de l’hôpital et de l’organisation de mon voyage en tourisme médical m’émeut encore. Je sais que les résultats n’étaient pas assurés, mais j’aimais le slogan « No incision my decision ». Mon expérience de santé à Bordeaux fut parfaite, malgré la sonde urinaire installée de peine et de misère, le traitement fut un vrai succès. Bien que ce fut long (quatre heures éveillée dans un appareil d’IRM), les ultrasons ont brûlé une grande partie de la tumeur. Je visitais la ville du vin le lendemain matin. À ce jour, le fibrome a diminué de plus de 50% et continue de régresser. Fin de la discussion. Ce n’est pas banal, c’est un traitement qui mérite d’être connu et d’être accessible.

Depuis mars 2018, je m’implique au sein de Vivre 100 fibromes parce que je suis personnellement touchée par la maladie, parce que j’ai le goût d’échanger sur cette condition qui n’est pas banale et parce que je veux contribuer à faire avancer cette cause. Entre une tasse de thé vert et une séance de yoga, je veux aider d’autres femmes qui vivent avec la maladie à prendre un tournant positif.

Devenez des ambassadrices de votre santé

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas écrit un article dans le blog Fibromelle. Je pense que la dernière fois que j’ai utilisé ma plume pour parler de mon expérience « fibrome » remonte à quelques années avant mon intervention chirurgicale qui a eu lieu en décembre 2018 au CHUM en plein hiver.

Avec mes responsabilités de présidente et mon poste d’infirmière aux urgences, j’ai dû mettre de côté mes histoires personnelles au profit de la fondation Vivre 100 fibromes à laquelle je consacre toute mon énergie bénévolement, comme un travail à temps plein, avec son lot d’heures supplémentaires non payées, qu’elles soient de jour, de soir ou durant le weekend.

Beaucoup de choses se sont passées depuis la création du blog jusqu’à aujourd’hui : des collaborations interprofessionnelles se sont créées, des activités d’information ont vu le jour, de jeunes bénévoles ont donné un nouveau visage à l’organisme (merci bénévoles en affaire), une clinique de fibrome a été mise sur pied pour permettre à des femmes de consulter un gynécologue spécialisé plus rapidement et, surtout, de très belles relations humaines se sont développées autour de ce formidable projet de vie.

De plus, Vivre 100 fibromes est devenu une fondation depuis janvier 2020. Cela permet une belle reconnaissance par le gouvernement canadien dans la promotion de la santé des femmes atteintes de fibrome utérin, au niveau national, afin de nous aider dans notre mission, car être reconnu comme tel permet à l’organisme d’émettre des reçus d’impôts à des donateurs à travers un numéro de charité.

Pourquoi je décide maintenant d’écrire ces quelques lignes ? Parce que je sens que je trouve enfin du temps pour me détacher des contraintes administratives pour parler de ce que j’aime réellement faire en aidant les femmes à travers mon expérience et mes connaissances acquises au fil du temps.

Retour en arrière, juste après m’être fait opérer de mes 17 fibromes utérins, je pensais qu’avec leur retrait que tout allait se remettre en place physiquement et mentalement… Et bien non, même si l’intervention s’est très bien passée, je garderai cela dans ma tête comme une forme de traumatisme durant toute ma vie, tant que nous n’aurons pas trouvé la véritable cause de ce problème qui touche de nombreuses femmes et parce que ma cicatrice en bas de mon ventre, que je regarde tous les jours, sera toujours présente pour me rappeler cet épisode de ma vie.

Au lieu de fermer définitivement la page du chapitre « je vis enfin sans fibrome », j’ai décidé de poursuivre l’écriture de cette histoire en continuant davantage à travailler sur la fondation : cela m’aura donné encore plus d’énergie pour me battre et pour faire avancer cette cause pour les femmes qui en sont atteintes. J’aurais pu jeter l’éponge depuis bien longtemps pour me concentrer sur un autre projet de vie, après tout, j’avais atteint mon objectif, mais je savais pertinemment que cette cause allait devenir ma mission de vie, cette cause m’avait choisie et il fallait que je m’y fasse bon gré mal gré. Cette opération…je prendrai le temps de raconter en détail la chirurgie dans les moindres détails dans un autre chapitre.

Avec le temps, j’ai appris que ma santé ne dépendait pas uniquement de fibrome utérin mais d’un ensemble d’éléments physiologiques pour me maintenir en forme afin d’éviter d’autres problèmes de santé et d’apprendre sans cesse sur moi en améliorant mon hygiène de vie, en trouvant un équilibre. Le mot prévention fait partie de mon quotidien désormais : prévenir avant de guérir; prévenir avant de soigner; prévenir avant d’opérer.

Je pense que mon corps ne me permettra plus de le négliger encore une fois comme je l’ai fait dans le passé. Je fais partie de ceux et celles qui n’ont plus le droit à l’erreur avec toutes les connaissances que j’ai intégrées durant les dernières années.  Mais même après mon opération, je me reposais sur mes acquis, je pensais que j’avais fait le plus gros du travail, mais cela était une erreur, je me cherchais toujours des excuses pour ne pas faire de changement concernant mon hygiène de vie. « Je travaille trop, mon ventre post chirurgie est dû à mes fibromes, je suis trop épuisée pour faire du sport, etc. »

Malgré mes petits changements alimentaires et sportifs, j’adoptais la loi du strict minimum, mais il fallait aller plus loin dans le no pain, no gain. Il fallait enfin que je me batte pour ce que j’avais de plus précieux au monde : MOI. C’est ainsi que j’ai réalisé mon premier 15 kilomètres en avril de cette année parce que j’avais décidé de ne plus trottiner mais de véritablement courir pour préserver ma santé. Ce fut l’élément déclencheur pour aller de l’avant et pour travailler sur une meilleure version de moi-même sur plusieurs plans : physique, psychologique, social et spirituel, et ce, en repoussant sans cesse mes limites.

Je commence aujourd’hui à récolter les fruits de mon travail sur mon corps, mais surtout sur mon mental, car à travers les petites actions que j’ai mises en place pour avancer, je sens que j’ai enfin un contrôle sur ma santé et, surtout, sur ma vie dans sa globalité.

Cela prend beaucoup de temps et de courage avant de décider de passer concrètement à l’action afin de changer ses habitudes de vie pour un problème de santé autant banalisé dont on ne connait pas réellement les causes. Certes, il y a des choses que nous ne pouvons modifier telles que notre couleur de peau, notre âge ou notre génétique, mais nous pouvons contrôler certains facteurs comme notre prise en charge à travers l’information et l’éducation. Par exemple, s’informer, c’est connaître les perturbateurs endocriniens pour mieux les éliminer ; s’éduquer, c’est apprendre sur la saine alimentation pour optimiser sa santé.

Le fibrome utérin n’est pas une fatalité lorsque nous décidons d’aller de l’avant et de prendre les choses en main quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons. Parfois, je me dis que ces fibromes étaient peut-être la meilleure des choses que j’ai eues malgré toute la souffrance que j’ai pu vivre à travers des symptômes très handicapants durant de nombreuses années. Je vois cela désormais comme une bénédiction pour mieux prendre soin de moi.

J’apprends maintenant les joies d’avoir un cycle menstruel régulier, sans douleur, sans prise de médicament, sans bouillotte chaude : une réalité que je voudrais crier haut et fort tellement cela tient du miracle d’un point vu personnel. J’apprends également les joies de suivre mon calendrier cyclique à travers la méthode symptothermique, les joies de sentir mes abdominaux en contractant mon ventre, d’apprécier mon nouveau moi dans le miroir en observant une silhouette se dessiner à nouveau, les joies de manger sainement en ne voyant plus de privation, mais des bénédictions en buvant tout simplement, à mon réveil, de l’eau citronnée accompagnée de compléments vitaminés. Qui aurait cru que ma période de règle allait devenir un moment de repos et de qualité pour prendre soin de moi en étant à l’écoute de mon corps ?

Je souhaite le bonheur que je ressens actuellement à toutes ces fibromelles qui sont en difficulté sur le plan physique à l’approche de leurs menstruations, qui attendent de régler leur problème de fertilité ou qui veulent, tout simplement, retrouver la forme et l’énergie comme auparavant.

Je remercie Dieu, car je me sens également très bien entourée à travers le soutien des fibromelles qui ont également connu les mêmes défis que les miens : je peux parler facilement d’activité physique avec une membre, d’alimentation avec une autre ou de fertilité, menstruation, méditation, gestion du stress, sexe, estime de soi ou d’autres problèmes dont nous n’oserions pas parler à tout le monde, même pas à notre mère !

J’ai pu m’entourer, à chaque étape de la création de l’organisme, de personnes qui avaient la même envie que moi de faire quelque chose pour la cause, si ce n’est que pour donner une identité à Vivre 100 fibromes, un sens, une équipe et une vision. Je le dis toujours, cela tient du miracle de continuer à exister sans la présence de financement, mais il faut bien avancer, car je sais pertinemment que nous sommes sur la bonne voie. Nous pouvons aider concrètement à faire de cette maladie un enjeu de santé publique sur un plan national comme international et définir un modèle de santé à travers une approche holistique concernant le fibrome utérin en apportant des solutions concrètes aux femmes.

Merci Vivre 100 fibromes pour tout ce que tu m’apportes dans ma vie au quotidien et dans celles des autres femmes que nous avons pu déjà aidées par un conseil, une écoute, un soutien, une référence malgré les obstacles et les défis. Je reste convaincue que les choses se feront d’elles-mêmes avec l’aide de Dieu, des membres, des donateurs, des organismes et des professionnels.

Es-tu prête à te prendre en main ?

Fibromellement,
Aïssatou Sibidé.

Questions pour Jérôme ESTEVES, directeur général TWIN HEALTHCARE + HIFU FIBROME

  1. En quelques mots, qui êtes-vous ? Quel est le parcours qui vous a mené jusqu’à la promotion d’un traitement novateur des fibromes utérins ?

    J’ai 41 ans, j’habite en France, je suis le papa de 2 filles de 13 ans (oui, des jumelles 😉 et un entrepreneur multirécidiviste.
    Après une carrière dans un groupe pharmaceutique international je me suis lancé, il y a bientôt 9 ans, dans la grande aventure de l’entreprenariat. Les sociétés que j’ai créées sont toutes en relation avec le secteur médical : simulation médicale à visée pédagogique, logiciels et impression 3D, etc.Il y a 18 mois une de mes connaissances, le Pr. Philippe DESCAMPS qui est professeur de gynécologie, m’a présenté la technologie des ultrasons focalisés de haute-intensité (HIFU) et son application dans le traitement des fibromes utérins. Il l’avait lui-même découvert à la faveur d’un échange universitaire avec un hôpital chinois. Il m’a alors expliqué comment cette technologie avait révolutionné la prise en charge du fibrome en Asie et dans certains pays européens et comment elle lui semblait répondre un manque dans la stratégie thérapeutique des professionnels de santé.Intrigué, j’ai effectué mes recherches et ai immédiatement été frappé par 3 aspects :
    – Les avantages cliniques de la technologie HIFU pour traiter cette pathologie
    – Le fait que les fibromes utérins soient un problème de santé publique majeur et pourtant méconnu en tant que tel. Ce traitement par HIFU peut donc potentiellement soulager et améliorer la qualité de vie d’1 femme sur 10 !
    – Le fait que cette technologie offre une possibilité thérapeutique à des femmes en errance médicale depuis des mois voire des annéesLa mission était trop importante pour ne pas être menée et c’est donc en juillet 2019 que j’ai créé une nouvelle société – Twin Healthcare – dédiée à la promotion et à la distribution de ces systèmes dans les pays francophones.
  2. Quel est le principe de fonctionnement des HIFU sur les fibromes ?
    L’anagramme HIFU vient de High Intensity Focused Ultrasound soit littéralement des Ultrasons Focalisés de Haute Intensité. Lors d’une séance de traitement, la patiente s’allonge sur la table qui présente une ouverture au niveau de l’abdomen. Dans cette ouverture se trouve un élément appelé « transducteur » et qui a une forme de grande soucoupe. C’est lui va émettre des ondes (ultra)sonores qui vont toutes venir se concentrer (ou se focaliser) en 1 point du fibrome désigné par le médecin. Les ondes se propagent à travers la peau et les organes sans provoquer aucune réaction. Mais dès lors qu’elle se rejoignent et concentrent leurs énergies, elles provoquent une augmentation brutale de la température sur quelques millimètres cube. Cet effet thermique détruit les cellules visées dans le fibrome et coagule ses vaisseaux sanguins pour provoquer sa destruction.Pour mettre en images ces explications, j’invite vos lectrices à consulter cette vidéo de démonstration : https://vimeo.com/354672088
  3. Quels sont les avantages d’un traitement des fibromes utérins par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) ?
    Au-delà bien sûr de son efficacité à améliorer la qualité de vie des patientes (hémorragies, douleurs, etc.) on peut classer les avantages des HIFU en 3 catégories.Le traitement est non-invasif et non-chirurgical.
    Il fonctionne grâce à l’émission d’ondes et ne nécessite aucune incision ni ablation d’organe. On évite ainsi toutes les complications possibles liées à la chirurgie et à l’anesthésie générale ainsi que les douleurs post-opératoires.
    Le bénéfice est également cosmétique puisqu’il n’y a plus de cicatrices. La littérature scientifique mondiale montre sans ambiguïté que cette thérapie est compatible avec un désir de grossesse. Les femmes qui envisagent d’avoir des enfants ont donc une nouvelle alternative thérapeutique à la chimie ou à la chirurgie.La facilité de la procédure et de ses suites.
    Il est tout d’abord à noter que la procédure est réalisée en ambulatoire c’est-à-dire que l’on entre à l’hôpital le matin et en sort l’après-midi même.
    Il n’y a pas d’anesthésie générale. La patiente est sous simple sédation, consciente et elle participe activement au traitement en échange avec le médecin sur ses ressentis.
    L’absence ou le peu de douleurs permet de reprendre une vie normale le lendemain voire le surlendemain. Alors qu’il faut prévoir de s’arrêter 15 à 20 jours lorsque l’on subit une embolisation et 30 à 45 jours avec une chirurgie.Enfin, il est à noter que l’on peut répéter l’intervention si de nouveaux fibromes devaient être traités.
  4. Est-ce que toutes les femmes peuvent bénéficier de ce type d’intervention ? Si non, quels sont les critères d’admissibilité ?
    Comme pour tout traitement médical il existe bien sûr des critères d’exclusion : une taille ou un nombre de fibromes trop importants, une obésité sévère ou des cicatrices abdominales (pas celles des césariennes). Par ailleurs, dans le cas de fibromes intra-cavitaires (dits sous-muqueux) le traitement de référence reste indéniablement l’ablation réalisée sous hystéroscopie.
  5. Est-ce que cette technique a fait ses preuves ? À quoi peut s’attendre une femme après l’intervention, c’est-à-dire quels sont les résultats attendus ?
    Cette technique n’est pas nouvelle, elle n’est juste pas (encore) arrivée jusqu’à nous.
    La technologie que nous proposons est utilisée depuis plus de 20 ans et sa littérature scientifique s’appuie sur plus d’une centaine de publications internationales. Sa légitimité est un non-débat et une évidence. Concernant les résultats attendus, le traitement permet en premier lieu une amélioration significative de la qualité de vie en diminuant la fréquence et la sévérité des symptômes (hémorragies, douleurs, lourdeur, etc.) et son action va progresser avec le temps. Les maux et symptômes des fibromes traités continuent de décroitre même après plusieurs mois/années. La seconde attente en termes de résultat clinique démontré est une préservation de la fertilité où, là encore, la littérature est probante.
    Concernant une possible « amélioration », les preuves scientifiques n’ont pas été établies à ce jour. Cependant les experts comme le Dr. Jordi RODRIGUEZ en Espagne a obtenu des résultats encourageants dans ce sens.
  6. Est-ce une intervention douloureuse ? Combien de temps dure-t-elle ? Quelle est la préparation pré-traitement ?
    Non car durant l’intervention la patiente a un rôle actif et important pour le bon déroulement de celle-ci. Elle fait part de ses éventuels ressentis et gênes pour que le médecin puisse corriger et adapter son geste.En moyenne, une séance de traitement dure 90 minutes.
  7. Quelle est la différence entre les Hifu guidés par IRM et ceux guidés par échographie ?
    Cliniquement, il n’y en a pas. La différence réside dans leur potentiel à être massivement accessible aux femmes.Par le passé de nombreux centres hospitaliers ont tenté de développer le traitement des fibromes par HIFU guidés par IRM (MRgHIFU) mais la technique n’a jamais réussi à s’imposer. Plusieurs raisons expliquent cet échec : le guidage mobilise l’appareil d’IRM qui est d’ores et déjà saturé avec son activité courante. D’autant que la procédure dans ce cas dure en moyenne 4 heures. Par ailleurs, l’acte ne peut ici être réalisé que par un médecin radiologue dont la pénurie est bien connue. Ce type guidage fait donc face à 2 limites : l’accès à la machine et au professionnel de santé.Les HIFU guidés par échographie (USgHIFU) sont eux sont réalisés sur des systèmes dédiés et donc pleinement disponibles pour le traitement des nombreuses patientes.Enfin ce type de guidage peut être réalisé par tout médecin spécialiste de l’imagerie de la femme : les radiologues bien sûr mais également les gynécologues ce qui augmentent considérablement le nombre de professionnels de santé possibles pour réaliser le traitement.
  8. Y’a-t-il des effets indésirables liés à cette technologie ?
    La sécurité est un autre avantage en faveur du traitement des fibromes par HIFU. Le seul « évènement majeur indésirable » observé est une brulure cutanée dans seulement 0,06% des cas.Pour rappel, le taux de complication en chirurgie est de 12% avec des évènements plus sérieux qu’une brulure.
  9. Quand ce traitement n’est pas couvert par une assurance, combien pouvons-nous nous attendre à débourser pour le recevoir ?
    Aujourd’hui les cliniques privées proposent cette intervention à un tarif variant entre 3000 et 5000 $ suivant la région du monde où l’on se trouve.
  10. Pour terminer, pouvez-vous nous en dire plus sur « HIFU Fibrome » ?
    Avec plaisir! « Hifu Fibrome » est un canal d’information que nous avons lancé à destination du grand public. Son objectif est d’informer les patientes et plus généralement les femmes sur cette option thérapeutique. On y discute plus globalement de la pathologie du fibrome utérin et de la cause féministe. Des sujets que toute l’équipe tient particulièrement à cœur.

Vous pouvez aujourd’hui nous rejoindre sur les différents réseaux sociaux : Instagram, Facebook et Twitter et un site Internet est en cours de lancement.

Questions pour Hanèn M’Kaouar, M. Sc., kinésiologue (Kin pour Elle) – Conférencière lors du Fibrome Day 2019

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