Cela faisait plusieurs années que je souffrais d’anémie ferriprive avec selon moi des règles abondantes mais plus le temps passait, plus j’avais une pesanteur au niveau du ventre, je ressentais de la fatigue constante, j’avais les plus horribles maux de tête de toute ma vie et parfois des douleurs au niveau de l’utérus.
Fin mars 2017 : Douleurs intenses et brutales + consultation
Un jour où j’étais chez moi – fort heureusement, car j’arrivais à peine à bouger -, j’ai ressenti des douleurs intenses et brutales sur le côté gauche du ventre. Eu égard à l’amour que je n’éprouve pas pour les médicaments, j’ai laissé ces douleurs faire leur chemin sauf que cela m’a semblé durer une éternité. Dès le lendemain, j’ai pris le premier rendez-vous qui se présentait à moi dans la clinique où je suis « suivie ».
La petite histoire : Une infirmière me suit depuis 2015 et grâce à elle, j’ai pu, jusque-là, déceler quelques anomalies dans mon organisme : PAP test anormal entraînant des colposcopies tous les 6 mois, … Cependant, elle est partie en congés maternité et mon dossier a été transmis à une Docteure pas très « compréhensive » à notre première rencontre. Elle m’a parlé de constipation et du fait que je n’avais que 10 minutes pour lui notifier ce pour quoi j’étais venue consulter.
Elle a dû remarquer mon visage alarmant car elle m’a référée pour une échographie pelvienne dans un hôpital de la ville.
17 mai : Échographie pelvienne
Le 17 mai, j’arrive à l’hôpital. On me demande de porter une blouse et le technologue m’explique vite fait avec une voix apaisante comment cela va se dérouler. Durant l’échographie, il voit quelque chose et va appeler un médecin avec qui il entretient une conversation secrète. A la sortie de la pièce de ce dernier, le technologue me demande s’il est possible de faire une échographie endo-vaginale ; ce à quoi je réponds par l’affirmative immédiatement sachant les délais auxquels on est confronté pour avoir un rendez-vous, en général. A la fin, il me dit qu’il pense avoir vu un fibrome et que ce n’est rien de grave. Les résultats seront envoyés à la clinique dans une voire deux semaines au grand maximum.
Il avait beau avoir une voix gentille. Je sentais l’empressement donc je n’ai pas voulu abuser du temps et surtout que j’avais faim car il fallait jeuner 6h avant la venue à l’hôpital.
Au cours des semaines qui suivirent, je guettais avec impatience ma boite aux lettres et/ou mon téléphone afin de savoir si les résultats étaient arrivés. Rien.
19 juin : Voyage à Dakar
Vu le manque d’informations et l’angoisse qui gagnait du terrain dans mon esprit, j’ai pris un rendez-vous dès mon arrivée au Sénégal, le 15 juin. Première chose qui m’a fait sourire : le délai entre l’appel et le rendez-vous. À Montréal, j’aurais attendu plusieurs semaines et pourtant, nous sommes au Sénégal, en Afrique…
La gynéco Rokhaya Thiam Ba a fait une échographie, a pris le temps de m’expliquer ce qu’est un fibrome et surtout de me dire pourquoi les douleurs avec des images à l’appui et a même abordé avec plus de détails les colposcopies que je passe régulièrement (oui, tous les 4 ou 6 mois, je passe une biopsie du col de l’utérus à la suite de la réception d’une feuille me disant deux choses : « lésions » et « à recontrôler ». Malgré mon visage inquiet et mes quelques questions que j’osais poser car ces biopsies étaient faites de manière expéditive au point où je n’avais guère envie de laisser tourner la montre, je n’avais jamais eu plus de détails que : « Ne vous inquiétez pas ! »). En effet, j’ai un fibrome pédiculé qui se tord sur son pied. Il ne nécessite pas une intervention mais il est probable que les douleurs soient toujours là jusqu’au jour où la tumeur va « tomber ». En attendant, elle me préconise de prendre des anti-douleurs.
Pour ma part, j’essaye d’avoir une vie surtout alimentaire plus saine.
Aujourd’hui, je sais ce que j’ai mais je sais surtout qu’il faut consulter et insister auprès du système médical pour avoir plus d’informations.
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