Vivre 100 Fibromes au Congrès National des radiologues d’interventio, au Canada

Le 26 mai dernier, Néhémie Pierre-Louis, notre infirmière accompagnatrice, a eu la chance de participer au panel sur l’embolisation des fibromes utérins lors du congrès national des radiologues d’intervention du Canada ayant eu lieu à Québec. Sur ce panel modéré par Dre. Caty, elle a pu partager la perspective des femmes comme vous et moi, qui se sont heurtées à maintes reprises, à chercher des informations sur le traitement de leurs fibromes.

Parmi radiologues d’intervention et gynécologues, la discussion menée était dans le but de trouver des solutions afin de remédier à la méconnaissance de l’embolisation artérielle utérine. Tenter de créer un pont entre radiologues, gynécologues et patientes, sans oublier les nombreux autres professionnels à impacter comme les infirmières, physiothérapeutes, nutritionnistes et bien plus encore. Le plus important est l’accès à l’infirmation, car les femmes ne peuvent choisir une option dont elles ne connaissent pas l’existence. La clé à la résolution de ce problème est l’éducation car l’embolisation artérielle utérine est encore peu connue. Comme toujours, Vivre 100 Fibromes se veut participante à la résolution de ce problème et créer un pont et une compréhension mutuelle entre tous les acteurs et actrices de cet enjeu.

Vernissage de l’exposition Scars et Panel de discussion

Scars est une série photographique qui parle de fibromes utérins et de la façon dont cette affection s’immisce dans la vie d’une personne et de celle de ses proches. L’artiste photographe Vanéssa Pierre-Louis et l’association québécoise Vivre 100 Fibromes proposent un regard franc et intime sur ce problème de santé féminine afin de dénoncer les tabous et de briser l’isolement qui entoure les fibromes utérins. C’est le début d’une conversation de guérison et de changement.

Pour plus d’infos visitez mdamtl.com

La méthode symptothermique et le fibrome utérin

Qu’est-ce que la méthode symptothermique ?

La méthode symptothermique est une méthode de gestion de la fertilité, basée sur la connaissance du cycle menstruel, qui consiste à repérer les jours fertiles et les jours infertiles du cycle féminin. Il s’agit d’une méthode de contraception et de recherche de grossesse efficace, écologique, économique et approuvée scientifiquement.

L’utilisation de cette méthode demande d’observer et de noter quotidiennement, sur un graphique, les signes de fertilité féminine, c’est-à-dire : la température basale au réveil, les caractéristiques de la glaire cervicale et celles du col de l’utérus.

Ces observations permettent d’identifier les trois phases du cycle : l’infertilité relative (avant ovulation), la fertilité probable et l’infertilité certaine (après ovulation).

La notation et l’interprétation quotidiennes du graphique symptothermique permettent, entre autres, de : déterminer la période fertile autour de l’ovulation, de confirmer que l’ovulation a eu lieu, d’identifier les périodes d’infertilité naturelle (dans un objectif de contraception), de prédire le début des menstruations, de découvrir des irrégularités du cycle, de détecter des causes possibles d’infertilité, de confirmer une grossesse à ses débuts, de suivre l’évolution des cycles tout au long de la periménopause jusqu’à la confirmation de la ménopause.

La méthode symptothermique demande une attention quotidienne particulière et une rigueur dans la prise de notes des observations, particulièrement si elle est utilisée comme moyen de contraception. En usage correct, le risque de grossesse non planifiée est de seulement 0.4% pour la méthode symptothermique, soit entre la pilule (0.2%) et le stérilet de cuivre (0.6%). Plusieurs mois peuvent être nécessaires pour l’intégrer dans son quotidien, pour comprendre son fonctionnement et pouvoir faire des interprétations justes.

Pourquoi utiliser la méthode symptothermique ?

 

Les femmes et les couples sont d’abord attirés par le fait qu’il s’agit d’une méthode de contraception ou de recherche de grossesse dite  « naturelle », qui ne dérange pas les rythmes délicats du corps humain et qui ne laisse pas de déchets toxiques dans l’environnement.

Elle intéresse des femmes qui cherchent simplement à mieux comprendre le jeu hormonal qui préside au déroulement de leurs cycles, qui veulent retrouver leur cycle naturel après l’avoir oblitéré par la contraception hormonale ou qui veulent mieux comprendre pourquoi leurs cycles sont en dehors des normes courantes.

Certaines femmes sont intéressées à faire le lien entre les particularités de leur cycle et divers problèmes de santé. Son apprentissage procure aux utilisateur.rice.s une connaissance plus complète de leur propre corps, une confiance en soi et une grande autonomie dans la gestion de leur santé et de leur fertilité.

La méthode symptothermique peut être un allié précieux tout au long de la vie reproductive de la femme, incluant les périodes de contraception naturelle, de recherche de grossesse, de retour de la fertilité après une naissance, d’allaitement, de troubles du cycle menstruel et de periménopause.

 

Un précieux indicateur pour évaluer sa santé menstruelle et hormonale

 

Le graphique symptothermique constitue un instrument précieux pour observer de près la santé de ses cycles menstruels car il sert à confirmer :

  • Que l’ovulation a bien lieu car la température montre deux plateaux thermiques ;La température basale permet de vérifier si les cycles sont ovulatoires, dans quel cas la courbe de température montre bien deux niveaux. Si les températures se sont maintenues à un seul niveau entre ce que la femme croit être deux menstruations, c’est un signe qu’il n’y a pas encore eu d’ovulation. À part les problèmes de fertilité que cela pourra causer, la répétition d’épisodes sans ovulation dans une année met la santé des os en danger à cause de la privation de progestérone.

 

  • Que la phase postovulatoire a une durée normale et suffisante ; Un graphique avec une phase postovulatoire de moins de 10 jours indique que le corps jaune ne réussit pas à sécréter la progestérone assez longtemps pour permettre une éventuelle fécondation. Si ce problème, appelé « insuffisance lutéale » se répète de cycle en cycle, il peut expliquer certains troubles de la santé, voir une infertilité. En effet, cette phase peut être trop courte pour donner le temps à un ovule fécondé de s’installer correctement dans l’endomètre avant que ce dernier commence à s’étioler, pour ensuite se liquéfier et former la menstruation, empêchant ainsi la grossesse de se poursuivre.

 

  • Que les cycles se rétablissent après l’abandon de la contraception hormonale;

On peut constater alors le progrès du rétablissement des cycles ovulatoires, car les premiers cycles montrent souvent des déficiences, surtout dans le symptôme de la glaire cervicale.

Le graphique symptothermique dans le cas du fibrome utérin

 

Avec l’utilisation de la méthode symptothermique, des anomalies sur le graphique peuvent mettre sur la piste de problèmes de santé qui ont une incidence sur la qualité de vie ou sur la fertilité comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, l’hypothyroïdie et le fibrome utérin. Dans d’autres cas, la méthode pourra confirmer le passage à travers les différentes étapes menant à la ménopause.

 

Dans le cas du fibrome utérin, le graphique symptothermique démontre des symptômes de troubles du cycle menstruel tels que :

  • des menstruations super abondantes,
  • une durée de la menstruation anormalement longue
  • des cycles anovulaires

Plusieurs des problèmes rapportés par les personnes aux prises avec le fibrome utérin sont des résultats d’un déséquilibre hormonal. Dans un cycle normal, l’organisme, et spécialement l’utérus, sont soumis à l’influence des œstrogènes pendant deux ou trois semaines. Quand les œstrogènes sont vraiment très élevés, un signal du cerveau (LH) déclenche l’ovulation. Après l’ovulation, une nouvelle hormone, la progestérone, s’ajoute à l’œstrogène et le domine pendant deux semaines, après quoi la menstruation se déclenche.

L’œstrogène a des effets stimulateurs en général. Si l’ovulation n’a lieu que quelques fois par année, votre organisme est probablement soumis à une longue et faible influence œstrogénique, trop faible pour réussir à enclencher le processus de l’ovulation, mais assez forte pour avoir des effets stimulateurs, source de vos problèmes. La libération de la progestérone est trop rare et entre temps, le muscle utérin est trop stimulé (fibrome), ainsi que la muqueuse utérine qui s’épaissit trop (menstruations abondantes et douloureuses). Les kystes ovariens peuvent être des follicules qui ne réussissent pas à libérer leur ovule pendant les longues périodes où l’ovulation n’a pas lieu.

Lors d’une consultation avec un professionnel de la santé, il est pertinent de s’assurer que les cycles sont ovulatoires et de vérifier s’ils présentent ou non certaines caractéristiques typiques du fibrome utérin. Il peut donc être utile d’apporter des copies de ses graphiques symptothermiques en consultation.

Un outil précieux pour reprendre le pouvoir de sa santé menstruelle et reproductive

 

La méthode symptothermique peut être une option et une piste intéressante pour les femmes qui souhaitent faire des choix éclairés pour leur santé et leur fertilité. Les personnes qui souhaitent améliorer leur mode de vie pour augmenter leur santé menstruelle et hormonale doivent s’intéresser prioritairement à :

  • Maintenir ou tendre vers son poids santé
  • Pratiquer régulièrement un exercice modéré
  • S’abstenir de fumer
  • Observer la modération dans la consommation d’alcool
  • Maintenir ou adopter une alimentation santé
  • S’assurer, si la femme vient d’abandonner la contraception hormonale, de corriger les carences nutritionnelles qui lui sont associées
  • S’accorder de bonnes nuits de sommeil dans l’obscurité totale
  • Adopter des tactiques de gestion du stress
  • Éviter les drogues récréatives
  • S’informer sur les perturbateurs endocriniens (hormonaux) et autres polluants présents dans de nombreux produits de consommation courante
  • S’informer sur les bonnes pratiques en cas d’insuffisance lutéale auprès de Seréna Québec
  • Reconnaître que changer radicalement son alimentation, cesser de fumer, diminuer sa consommation d’alcool ou de drogue ainsi que réduire son stress quotidien, présentent des défis importants. Il peut être utile de chercher de l’aide professionnelle si on veut modifier ces habitudes, à cause de leur impact sur la santé générale aussi bien que sexuelle.

La méthode symptothermique peut être un outil précieux pour comprendre les processus physiologiques et hormonaux qui sont à l’œuvre dans son propre corps, particulièrement dans le cas de troubles du cycle menstruel. Le graphique symptothermique permet de prendre conscience de sa propre identité menstruelle, d’identifier certains troubles menstruels ou hormonaux. Il aide dans certains cas les professionnel.le.s de la santé aguerri.e.s à poser un diagnostic et à identifier les facteurs environnementaux et du mode de vie qui impactent positivement ou négativement la santé de la personne. De nombreuses utilisatrices témoignent que la méthode symptothermique leur a permis de mieux comprendre leur corps et les a aidé à reprendre du pouvoir sur leur santé et leur fertilité.

 

 

Ce texte a été rédigé par Perrine Austruy, agente aux communications et aux projets spéciaux chez Seréna Québec, à partir du livre La fertilité Apprivoisée écrit par Dre Parenteau, médecin-conseil de Seréna Québec

Sources :

La fertilité Apprivoisée écrit par Dre Parenteau, médecin-conseil de Seréna Québec

La méthode symptothermique – www.serena.ca

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Question à Rachel Thibeault – Ergothérapeute – Ph.D., FCAOT, O.C.

1. Qui est Rachel Thibeault ?

Je suis une ergothérapeute qui détient un doctorat en psychologie. Au cours d’une longue carrière de clinicienne, de professeure et de chercheure, je me suis spécialisée en résilience psychologique, réadaptation à base communautaire et soutien entre pairs. Depuis plus de 40 ans, j’interviens auprès de populations fragilisées par la maladie, la guerre, les catastrophes naturelles ou les pandémies. Depuis 2018, je travaille comme consultante dans le domaine de la résilience psychologique auprès d’un vaste éventail d’organisations.

2. Qu’est ce que l’ergothérapie ? Que peut-elle apporter aux femmes atteintes de fibromes utérins ou de maladies gynécologiques ?

Il existe de nombreuses définitions de l’ergothérapie et voici la mienne: l’ergothérapie est l’art et la science de donner forme au sens profond à travers des activités quotidiennes simples et ressourçantes et, ce faisant, de cultiver un mieux-être et un équilibre propices à la croissance tant physique que psychologique. Plus spécifiquement issue des sciences de la réadaptation, l’ergothérapie est une profession de la santé qui remonte à la première guerre mondiale et qui se retrouve dans de très nombreux milieux. Les questions d’égalité et de justice sont au cœur même des préoccupations des ergothérapeutes et le bien-être des femmes en général et des femmes vulnérables en particulier représentent donc des enjeux-clefs. Bien que peu d’ergothérapeutes soient embauchés dans les services gynécologiques, ils œuvrent tout de même auprès des femmes vivant avec de la douleur chronique, des situations de stress et des difficultés d’adaptation.

3. Pourquoi devons nous parler de résilience pour ces femmes ?

Toute situation qui entraîne de la douleur, de l’anxiété et une perte de vitalité requiert qu’on s’y attarde pour éviter une dérive vers des états plus graves comme la dépression ou les troubles anxieux. Les femmes atteintes de fibromes utérins vivent ces défis et il est important qu’elles s’outillent pour mieux y faire face.

4. Selon vous quels sont les obstacles face à la résilience qu’une femme peut avoir ?

Un obstacle majeur réside dans la réticence des femmes à prendre soin d’elles-mêmes. Dès notre plus jeune âge, nous sommes socialisées à prendre soin d’autrui au détriment de nos forces vitales. Une première étape est donc d’apprendre à nous observer nous-mêmes, de comprendre nos schèmes et de les modifier, au fil du temps, en douceur, afin de nous accorder le temps et l’attention nécessaires à une vie saine et équilibrée.

5. Quel est le rôle d’un environnement bienveillant dans le processus de guérison ?

Selon des recherches récentes en neurosciences, l’environnement bienveillant constitue notre meilleur facteur de protection psychologique. En fait, baigner dans un climat bienveillant améliore non seulement la santé psychologique mais la santé physique aussi. On rapporte même une diminution de la douleur pouvant aller jusqu’à 50% !

6. Les expériences des femmes vivant avec un ou des fibromes peuvent être souvent négatives et parfois traumatisantes. Comment reconnaître les biais négatifs pour nous aider à faire la part des choses ?

Une des stratégies les plus efficaces est de bien distinguer entre les impacts réels de nos enjeux de santé/traumatismes et les formes de biais de négativité que l’on entretient, souvent sans même s’en rendre compte. Le biais de négativité est un automatisme de notre discours intérieur qui amplifie spontanément les aspects pénibles, sombres ou dangereux d’une situation donnée. On voit le verre à moitié vide. Cette démarche d’identification et de désactivation ne peut se résumer en quelques mots car elle exige une suite de prises de conscience – et d’actions- qui nous permettent en bout de course d’avoir une vision plus juste de notre état et de nous dégager de ces réflexes malsains qui nous entraînent vers le bas.

7. Quelle est la différence entre la résilience de survie et la résilience de bien-être ?

La résilience de survie est la forme de résilience à laquelle on a recours dans les situations d’urgence. Si je dois marcher 20 km dans une tempête de neige pour rejoindre une station-service après m’être embourbée jusqu’aux essieux, je vais solliciter toutes mes ressources pour y arriver car ma survie en dépend. Il s’agit donc d’une forme de résilience qui est utile uniquement sur de très courtes périodes car elle mobilise toute notre énergie. La résilience de bien-être est au contraire une forme d’entraînement à la force intérieure qui se construit au fil du temps et s’effectue tout en douceur. Cette forme de résilience fait en sorte que je cultive les habitudes de vie propices à un bon équilibre tout en me défaisant petit à petit des habitudes qui me sont néfastes. Il est beaucoup plus important de cultiver la résilience de bien-être que de compter sur la résilience de survie.

8. Vivre avec la maladie entraîne son lot de stress qui s’ajoute aux stress quotidiens et peut durer plusieurs années, Y a t’il des moyens pour améliorer sa capacité de résilience ?

De très nombreuses stratégies sont disponibles pour composer avec ces difficultés. Elles couvrent autant des aspects physiques et psychologiques que des activités spécifiques qui contribuent à construire sa résilience. Une image les résume, que je vous mets ci-dessous. Cette image illustre le fait qu’une seule stratégie sera insuffisante pour nous protéger de l’adversité. Seul un ensemble de boucliers superposés peuvent nous accorder une protection sur laquelle on peut compter. Ces boucliers illustrent les différents champs d’entraînement à la résilience.

Bon entraînement !

Questions pour Jérôme ESTEVES, directeur général TWIN HEALTHCARE + HIFU FIBROME

  1. En quelques mots, qui êtes-vous ? Quel est le parcours qui vous a mené jusqu’à la promotion d’un traitement novateur des fibromes utérins ?

    J’ai 41 ans, j’habite en France, je suis le papa de 2 filles de 13 ans (oui, des jumelles 😉 et un entrepreneur multirécidiviste.
    Après une carrière dans un groupe pharmaceutique international je me suis lancé, il y a bientôt 9 ans, dans la grande aventure de l’entreprenariat. Les sociétés que j’ai créées sont toutes en relation avec le secteur médical : simulation médicale à visée pédagogique, logiciels et impression 3D, etc.Il y a 18 mois une de mes connaissances, le Pr. Philippe DESCAMPS qui est professeur de gynécologie, m’a présenté la technologie des ultrasons focalisés de haute-intensité (HIFU) et son application dans le traitement des fibromes utérins. Il l’avait lui-même découvert à la faveur d’un échange universitaire avec un hôpital chinois. Il m’a alors expliqué comment cette technologie avait révolutionné la prise en charge du fibrome en Asie et dans certains pays européens et comment elle lui semblait répondre un manque dans la stratégie thérapeutique des professionnels de santé.Intrigué, j’ai effectué mes recherches et ai immédiatement été frappé par 3 aspects :
    – Les avantages cliniques de la technologie HIFU pour traiter cette pathologie
    – Le fait que les fibromes utérins soient un problème de santé publique majeur et pourtant méconnu en tant que tel. Ce traitement par HIFU peut donc potentiellement soulager et améliorer la qualité de vie d’1 femme sur 10 !
    – Le fait que cette technologie offre une possibilité thérapeutique à des femmes en errance médicale depuis des mois voire des annéesLa mission était trop importante pour ne pas être menée et c’est donc en juillet 2019 que j’ai créé une nouvelle société – Twin Healthcare – dédiée à la promotion et à la distribution de ces systèmes dans les pays francophones.
  2. Quel est le principe de fonctionnement des HIFU sur les fibromes ?
    L’anagramme HIFU vient de High Intensity Focused Ultrasound soit littéralement des Ultrasons Focalisés de Haute Intensité. Lors d’une séance de traitement, la patiente s’allonge sur la table qui présente une ouverture au niveau de l’abdomen. Dans cette ouverture se trouve un élément appelé « transducteur » et qui a une forme de grande soucoupe. C’est lui va émettre des ondes (ultra)sonores qui vont toutes venir se concentrer (ou se focaliser) en 1 point du fibrome désigné par le médecin. Les ondes se propagent à travers la peau et les organes sans provoquer aucune réaction. Mais dès lors qu’elle se rejoignent et concentrent leurs énergies, elles provoquent une augmentation brutale de la température sur quelques millimètres cube. Cet effet thermique détruit les cellules visées dans le fibrome et coagule ses vaisseaux sanguins pour provoquer sa destruction.Pour mettre en images ces explications, j’invite vos lectrices à consulter cette vidéo de démonstration : https://vimeo.com/354672088
  3. Quels sont les avantages d’un traitement des fibromes utérins par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) ?
    Au-delà bien sûr de son efficacité à améliorer la qualité de vie des patientes (hémorragies, douleurs, etc.) on peut classer les avantages des HIFU en 3 catégories.Le traitement est non-invasif et non-chirurgical.
    Il fonctionne grâce à l’émission d’ondes et ne nécessite aucune incision ni ablation d’organe. On évite ainsi toutes les complications possibles liées à la chirurgie et à l’anesthésie générale ainsi que les douleurs post-opératoires.
    Le bénéfice est également cosmétique puisqu’il n’y a plus de cicatrices. La littérature scientifique mondiale montre sans ambiguïté que cette thérapie est compatible avec un désir de grossesse. Les femmes qui envisagent d’avoir des enfants ont donc une nouvelle alternative thérapeutique à la chimie ou à la chirurgie.La facilité de la procédure et de ses suites.
    Il est tout d’abord à noter que la procédure est réalisée en ambulatoire c’est-à-dire que l’on entre à l’hôpital le matin et en sort l’après-midi même.
    Il n’y a pas d’anesthésie générale. La patiente est sous simple sédation, consciente et elle participe activement au traitement en échange avec le médecin sur ses ressentis.
    L’absence ou le peu de douleurs permet de reprendre une vie normale le lendemain voire le surlendemain. Alors qu’il faut prévoir de s’arrêter 15 à 20 jours lorsque l’on subit une embolisation et 30 à 45 jours avec une chirurgie.Enfin, il est à noter que l’on peut répéter l’intervention si de nouveaux fibromes devaient être traités.
  4. Est-ce que toutes les femmes peuvent bénéficier de ce type d’intervention ? Si non, quels sont les critères d’admissibilité ?
    Comme pour tout traitement médical il existe bien sûr des critères d’exclusion : une taille ou un nombre de fibromes trop importants, une obésité sévère ou des cicatrices abdominales (pas celles des césariennes). Par ailleurs, dans le cas de fibromes intra-cavitaires (dits sous-muqueux) le traitement de référence reste indéniablement l’ablation réalisée sous hystéroscopie.
  5. Est-ce que cette technique a fait ses preuves ? À quoi peut s’attendre une femme après l’intervention, c’est-à-dire quels sont les résultats attendus ?
    Cette technique n’est pas nouvelle, elle n’est juste pas (encore) arrivée jusqu’à nous.
    La technologie que nous proposons est utilisée depuis plus de 20 ans et sa littérature scientifique s’appuie sur plus d’une centaine de publications internationales. Sa légitimité est un non-débat et une évidence. Concernant les résultats attendus, le traitement permet en premier lieu une amélioration significative de la qualité de vie en diminuant la fréquence et la sévérité des symptômes (hémorragies, douleurs, lourdeur, etc.) et son action va progresser avec le temps. Les maux et symptômes des fibromes traités continuent de décroitre même après plusieurs mois/années. La seconde attente en termes de résultat clinique démontré est une préservation de la fertilité où, là encore, la littérature est probante.
    Concernant une possible « amélioration », les preuves scientifiques n’ont pas été établies à ce jour. Cependant les experts comme le Dr. Jordi RODRIGUEZ en Espagne a obtenu des résultats encourageants dans ce sens.
  6. Est-ce une intervention douloureuse ? Combien de temps dure-t-elle ? Quelle est la préparation pré-traitement ?
    Non car durant l’intervention la patiente a un rôle actif et important pour le bon déroulement de celle-ci. Elle fait part de ses éventuels ressentis et gênes pour que le médecin puisse corriger et adapter son geste.En moyenne, une séance de traitement dure 90 minutes.
  7. Quelle est la différence entre les Hifu guidés par IRM et ceux guidés par échographie ?
    Cliniquement, il n’y en a pas. La différence réside dans leur potentiel à être massivement accessible aux femmes.Par le passé de nombreux centres hospitaliers ont tenté de développer le traitement des fibromes par HIFU guidés par IRM (MRgHIFU) mais la technique n’a jamais réussi à s’imposer. Plusieurs raisons expliquent cet échec : le guidage mobilise l’appareil d’IRM qui est d’ores et déjà saturé avec son activité courante. D’autant que la procédure dans ce cas dure en moyenne 4 heures. Par ailleurs, l’acte ne peut ici être réalisé que par un médecin radiologue dont la pénurie est bien connue. Ce type guidage fait donc face à 2 limites : l’accès à la machine et au professionnel de santé.Les HIFU guidés par échographie (USgHIFU) sont eux sont réalisés sur des systèmes dédiés et donc pleinement disponibles pour le traitement des nombreuses patientes.Enfin ce type de guidage peut être réalisé par tout médecin spécialiste de l’imagerie de la femme : les radiologues bien sûr mais également les gynécologues ce qui augmentent considérablement le nombre de professionnels de santé possibles pour réaliser le traitement.
  8. Y’a-t-il des effets indésirables liés à cette technologie ?
    La sécurité est un autre avantage en faveur du traitement des fibromes par HIFU. Le seul « évènement majeur indésirable » observé est une brulure cutanée dans seulement 0,06% des cas.Pour rappel, le taux de complication en chirurgie est de 12% avec des évènements plus sérieux qu’une brulure.
  9. Quand ce traitement n’est pas couvert par une assurance, combien pouvons-nous nous attendre à débourser pour le recevoir ?
    Aujourd’hui les cliniques privées proposent cette intervention à un tarif variant entre 3000 et 5000 $ suivant la région du monde où l’on se trouve.
  10. Pour terminer, pouvez-vous nous en dire plus sur « HIFU Fibrome » ?
    Avec plaisir! « Hifu Fibrome » est un canal d’information que nous avons lancé à destination du grand public. Son objectif est d’informer les patientes et plus généralement les femmes sur cette option thérapeutique. On y discute plus globalement de la pathologie du fibrome utérin et de la cause féministe. Des sujets que toute l’équipe tient particulièrement à cœur.

Vous pouvez aujourd’hui nous rejoindre sur les différents réseaux sociaux : Instagram, Facebook et Twitter et un site Internet est en cours de lancement.

Entretien avec Mélanie Roy, yogathérapie pour la santé pelvienne

1. Tout d’abord, qui est Mélanie Roy et, en quelques mots, quelles sont vos expériences?

Qui je suis, moi? Possiblement comme plusieurs d’entre vous j’imagine. Une fille. Une mère. Une compagne. Une amante. Une amie. Mais je suis avant tout une femme qui a eu ses défis gynécologiques et en santé hormonale.

Je pratique le yoga depuis 2001 mais j’ai découvert le yoga thérapeutique à l’âge de 37 ans, à un moment où j’ai eu l’impression que ma vie ne m’appartenait plus. J’ai appris à ce moment qu’une multitude de mes inconforts, douleurs et malaises provenaient en fait de dérèglements hormonaux liés à la périménopause et que j’avais du pouvoir sur mon état.

Professionnellement, je suis diplômée en sexologie, naturothérapie, yogathérapie hormonale, yoga Hatha flow d’influence Ashtanga & Self-Mastery pour femmes, puis en yoga pour la santé du plancher pelvien auprès de plusieurs enseignantes magiques qui sont spécialisées en santé des femmes.

Depuis les 20 dernières années, j’ai principalement œuvré en délinquance sexuelle, en violence dans les relations intimes et en santé mentale. Depuis huit ans, je me spécialise sans cesse dans les différentes facettes de la santé féminine et j’accompagne les femmes dans la reprise de leur pouvoir sur leur santé hormonale et pelvienne.

2. Qu’est-ce que la yogathérapie pour la santé pelvienne et ses bienfaits?

La yogathérapie pour la santé pelvienne est une approche qui permet d’améliorer significativement la tonicité, l’oxygénation et la décongestion du plancher pelvien, selon les besoins spécifiques de chacune. Si les symptômes éprouvés sont associés à des muscles trop toniques, cette pratique pourra contribuer à les étirer et les relaxer. Si au contraire ces muscles semblent hypotoniques, l’enseignement servira à renforcir et stabiliser la région pelvienne et du bassin.

C’est une approche de yoga qui permet d’améliorer votre qualité de vie si vous éprouvez un ou plusieurs de ces malaises : fuites urinaires, vessie hyperactive, prolapsus génital, syndrome de la vessie douloureuse, douleurs uro-génitales (vaginisme, vulvodynie, dyspareunie), endométriose, fibromes utérins, inconfort ou douleurs lors des relations sexuelles et des menstruations.

Ces techniques sont aussi utilisées pour se reconnecter au corps en post-trauma et pour stabiliser le périnée en période post-natale. Elle est non seulement fondée sur des connaissances gynécologiques, physiologiques et anatomiques mais elle a aussi été étudiée par l’Université de Californie dans les dernières années. Parce qu’elle allie l’aspect médical occidental à la sagesse millénaire du yoga, elle optimise la reconnexion à soi, à son corps, sa lumière et sa beauté.

Elle est une approche complémentaire parfaite à la médecine allopathique et alternative.

3. Qu’est ce que vous pouvez offrir aux membres de notre association et aux femmes atteintes de fibromes utérins?

Lorsque j’accompagne les femmes, avec tout mon cœur et le savoir acquis dans les dernières années, j’explore avec elles leurs défis et leurs besoins et nous créons ainsi ensemble, leur plan d’auto-soins hormonal & pelvien personnalisé, lequel prend en considération chacune des phases de leur cycle menstruel, leur mode de vie global, les diagnostics qui ont été posés.

L’objectif est de leur permettre de revenir en elle, à la sagesse de leur corps et de reprendre leur pouvoir sur leur santé et leur qualité de vie en adressant divers plans : faire la paix avec ce qui est, les perturbateurs endocriniens (élimination des xéno-oestrogènes), l’alimentation « amie des hormones », la gestion du stress, les postures de yoga pour la décompression et la décongestion du plancher pelvien mais aussi pour la connexion à sa féminité, la respiration pelvienne profonde pour oxygéner les organes, faire circuler l’énergie et créer de l’espace, les plantes qui supportent la santé hormonale, utérine et pelvienne.

Mon objectif premier est non seulement de permettre aux femmes de reconnecter avec tous ce qui est déjà là, en elles et tout autour, mais surtout d’être rapidement autonomes dans leur pratique.

4. Pourquoi, êtes-vous intéressée par l’association Vivre 100 Fibromes?

Nous partageons la même mission soit de supporter, soutenir et contribuer au mieux-être des femmes.

Parce que nous, les femmes, avons toutes cette capacité extraordinaire de briller, d’être bien. Mais pour ça nous devons d’abord éduquer, être là les unes pour les autres et travailler ensemble à une meilleure compréhension des défis et aussi, des avenues qui s’offrent à nous pour nous accompagner dans notre plein pouvoir.

Des solutions existent. Elles sont accessibles. Du support existe. Il est accessible. Nous ne sommes jamais seules et nous devons nous élever ensemble.

5. Finalement, selon vous, comment le yoga pelvien peut redonner le pouvoir à la femme?

La pratique de la yogathérapie que j’enseigne harmonise le yoga pour la santé du plancher pelvien et la pratique du yoga hormonal en fonction du cycle menstruel de la femme donc, des différentes phases qu’il comporte.

En permettant à la femme d’adapter sa pratique à ses besoins spécifiques mais aussi à sa nature profonde, sans rien forcer, dans le respect des fluctuations hormonales, physiologiques, émotionnelles et énergétiques de son cycle, non seulement elle reprend contact avec sa sagesse intérieure mais elle arrive à prendre soin de son corps, à le respecter, à l’oxygéner pour diminuer les douleurs, à équilibrer son taux d’oestrogènes, à vivre en harmonie avec qui elle est, à connecter au cœur d’elle-même.

Et pour moi et les nombreuses clientes que j’accompagne, c’est la seule façon de reprendre son pouvoir!

VIVRE 100 FIBROMES au Salon international de la femme noire

Le 2 juin 2018, se tiendra pour la première fois le Salon international de la Femme Noire qui à pour objectif de célébrer l’apport des femmes noires d’hier et d’aujourd’hui qui ont pavé la voie et franchi des barrières vers l’émancipation. La présence de Vivre 100 Fibromes nous paraît indispensable à un tel événement afin de mettre en lumière les enjeux liés à la santé de la femme noire au XXIe siècle.

Malgré la prévalence du fibrome utérin (une femme sur cinq et une femme noire sur trois en âge de procréer), il existe encore de nombreuses lacunes dans le soin apporté aux femmes affectées par le fibrome utérin de manière générale, notamment une certaine banalisation des préoccupations qu’elles ont à l’égard de leur santé.

En tant qu’association qui se préoccupe du bien-être de l’ensemble de ses membres, nous nous interrogeons sur la mesure dans laquelle cette situation pourrait affecter davantage les communautés de femmes noires. Nous savons à quel point un accès équitable aux soins et répondant réellement aux besoins des femmes affectées est important pour permettre un diagnostic plus précoce, une prise en charge adaptée et un meilleur suivi médical de manière générale.

Bien que les inégalités dans le soin de cette maladie soient subtiles, aujourd’hui nul ne peut ignorer leur existence. En ayant pour membre des femmes venant de diverses origines ou encore de statut socio-économique variable, Vivre 100 Fibromes est malheureusement plus à même d’être confronté aux expériences relatives à ce type d’inégalités. Le simple fait que le fibrome utérin affecte trois fois plus et de manière plus importante les femmes noires, l’impact psychosocial et en termes de santé de cette maladie est particulièrement prononcé pour ces femmes.

 

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Le fibrome utérin, maladie bénigne, n’est peut-être pas une priorité de santé aujourd’hui, mais Vivre 100 Fibromes joue un rôle d’une importance capitale pour la communauté de femmes noires compte tenu non seulement de l’étendue de la maladie, mais aussi des effets importants sur leur santé et leur qualité de vie (risques d’infertilité, saignements abondants, douleurs menstruelles, etc.). Nous croyons qu’une société juste et équitable porte l’attention nécessaire aux problématiques qui touche l’ensemble de ses membres, incluant dès lors les préoccupations des différentes communautés qui la constituent.

Ainsi, Vivre 100 Fibromes souhaite sensibiliser de manière plus large les membres de notre société sur les lacunes qui demeurent, de même qu’à contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de ces femmes qui souffrent encore trop souvent en silence. Depuis 2016 Vivre 100 Fibromes met en place de nombreuses actions afin de répondre à sa mission d’améliorer la prise en charge des femmes affectée de fibrome utérin au Québec.

Notre présence à ce salon permettrait :

  • Présenter l’association Vivre 100 fibromes
  • Informer les personnes présentes sur le fibrome utérin afin de les sensibiliser à l’existence de cette maladie et de ses implications (dépliants)
  • Présenter les différentes actions menées par l’association (activité – réseautage, yoga, etc.)
  • Proposer un membership et les avantages associés à la clientèle

A samedi !

L’equipe Vivre 100 fibromes

 

 

Conférence : fibrome utérin, parlons-en sans tabou.

Nous tenons aussi  vivement vous remercier pour votre participation à la première édition du Fibrome Day qui s’est tenue le samedi 18 novembre à l’Ecole Nationale de l’administration Publique (ENAP).

Votre présence et l’ensemble des interventions ont fait de cette première édition une véritable réussite dont nous sommes fières.

Ce succès n’aurait pas été possible sans la généreuse collaboration de notre animatrice Dorothy Alexandre, de nos conférenciers, la participation des bénévoles ainsi que l’implication de nos partenaires.

Conférenciers :

Toute l’équipe de Vivre 100 fibromes.

Entretien avec Stéphanie Kitembo, professeure de yoga

Stéphanie Kitembo, qui es-tu?

Je suis une femme de 42 ans, mère d’un fils de 12 ans, amoureuse comme pas possible et professeure de Hatha Yoga !

Qu’est ce que le yoga et ses bienfaits ?

Le yoga est une philosophie de vie qui se vit par l’apprentissage de différentes postures, qui nous permettent à travers les sensations du corps, d’apprendre à construire notre propos calme par nos propres moyens. C’est tout sauf du sport comme le considère trop souvent les gens en Amérique du nord ! Le yoga, c’est comme une boite à outils, que nous ouvrons tous les jours pour accéder à la paix intérieure. C’est un immense cadeau en fin de compte que l’on se fait pour mieux-être et pour apprendre à se connaitre davantage.

L’association Vivre 100 fibromes organise une fois par mois une activité intitulée Yoga pour Elles. Comment collabores-tu dans ce projet ?

Je suis tombée en amour avec les membres de l’association ! Leur ténacité, leur fougue, leur combat, leur travail acharné pour cette cause ! Ensuite je ne connaissais pas cette problématique de santé. J’ai été touchée. Ca pourrait m’arriver ! Je mets ma profession à contribution ; dans mon enseignement, je me fais un devoir de sensibiliser les femmes à écouter leur corps, à s’en préoccuper, à le sentir et à le respecter même dans la maladie. Cet été, j’ai donné une classe pour Yoga pour Elles. Je compte bien récidiver.

Le yoga peut-il aider les femmes atteintes de fibromes utérins ? Y a-t-il des restrictions?

Les fibromes sont de tailles microscopiques ou d’une boule de bowling. Certains femmes peuvent ressentir une pression dans l’abdomen, des constipations, des saignements abondants ou des crampes. Des exercices de yoga doux et la respiration du ventre peuvent aider à augmenter la circulation de la région pelvienne et de réduire les sensations de lourdeur et de pression.

Avais-tu déjà entendu parler de fibrome utérin dans le passé ?Qu’est ce que l’activité Yoga pour elles peut apporter à ces femmes ?

Et bien non. C’est incroyable tout ce que j’ai appris depuis que je suis engagée auprès de Vivre 100 fibromes. Yoga pour elles est plus qu’une pratique de Yoga ! C’est un yoga accès sur l’attention que l’on doit apporter sur notre corps, face à la douleur provoquée par le fibrome, face à l’inconfort, face à la guérison. C’est aussi l’immense opportunité de rencontrer d’autres femmes qui atteintes de fibromes et de s’entretenir avec elles, de partager ses expériences. Aussi, Yoga pour elles, c’est apprendre à se soigner via une médecine alternative, via une alimentation saine et apprendre à changer ses habitudes de vie; le tout dans une ambiance joyeuse et d’espoir !

L’ostéopathie et le traitement de fibrome utérin.

Qu’est-ce que l’ostéopathie?

L’ostéopathie  a été fondée aux États-Unis en 1874 par Andrew Taylor Still, médecin et chirurgien, est une approche L’ostéopathie est une médecine naturelle, une thérapie manuelle basée sur des actes qui a pour but de trouver et traiter les causes des douleurs et des dysfonctions de l’organisme tant sur un plan musculo-squelettique, vertébral, viscéral, glandulaire, nerveux, que crânien. Elle repose principalement sur l’intégrité de la structure et de la fonction du corps dans sa globalité. Cette science est basée sur une connaissance approfondie de l’anatomie et de la physiologie.

Quels sont les mécanismes d’action sous-jacents à l’ostéopathie et comment agissent-ils sur la physiologie?

En redonnant à toutes les structures (os, muscles, fascias, organes, etc.) leur capacité de mouvement, le corps retrouve son harmonie et sa capacité d’autorégulation. Une restriction ou une absence de mobilité est nommée comme étant une lésion ostéopathique.

En quoi l’ostéopathie peut-elle être utile dans la prise en charge des fibromes  ?

Les fibromes donnent lieu fréquemment à un tableau de congestion pelvienne. En premier lieu, nous  favoriserons donc des techniques décongestives de l’abdomen en travaillant les diaphragmes, le foie, le carré des lombes, les lésions de côtes, les membres inférieurs, les lombaires et le bassin. De plus, les fibromes sont des tumeurs nourris par les vaisseaux sanguins. Aussi, nous chercherons à normaliser la circulation sanguine locale et régionale lors de notre traitement pour enfin aborder plus précisément la sphère gynécologique.

Où en est la recherche?

En Allemagne, une étude a démontré scientifiquement que le traitement ostéopathique global incluant la normalisation de l’utérus, influence les fibromes et leurs symptômes (Kaschowitz et AL, 2004). De ce fait, il a été confirmé, par échographie, que suite à quatre traitements ostéopathiques à trois semaines d’interval, les fibromes avaient diminué en taille de 18% et que les symptômes perçus par les patientes s’amélioraient alors que dans le groupe contrôle aucun changement n’a été perçu.

L’ostéopathie permet-elle d’apporter une amélioration significative en ce qui concerne la taille des fibromes, la diminution des douleurs ou encore des saignements?

Nous remarquons que plus tôt sont vues ces patientes en ostéopathie, meilleurs sont les résultats. En effet, un manque de mobilité de l’utérus et de son environnement osseux, fascial et vasculo–nerveux pendant de nombreuses années pourrait d’abord donner lieu à un  tableau de congestion pelvienne. L’utérus, par son manque de mobilité, absorbera une mise en tension anormale et pourra contribuer au développement du fibrome. La localisation de la masse fibromateuse pourrait dépendre de la situation de la restriction de mobilité selon Ageron-Marques, 2000.

Fréquemment,  la plainte des patientes, outre le diagnostic du  fibrome, est plutôt musculo-squelettique : douleurs lombaires, douleurs aux hanches, sciatalgies, maux de tête etc. et ses symptômes sont rapidement soulagés par le traitement ostéopathique. En effet, l’utérus et les masses fibromateuses, lorsque non mobiles et de par leur position souvent asymétrique vont tracter anormalement sur les autres tissus du corps : attaches des viscères sur la structure de votre bassin et de votre colonne vertébrale et pourront créer des douleurs à différents niveaux. Si vos fibromes sont non-mobiles, ils pourront également gêner la fonction de votre vessie et de votre intestin. Le fait de relancer leur mobilité pourra apporter un soulagement à ces niveaux.

Si vous souffrez de saignements importants voir d’hémorragies lors des menstruations, nous nous attendons à ce que ceux-ci se résorbent dans les trois premiers traitements sans quoi nous discuterons avec votre médecin de ce qui peut être envisagé pour vous soulager. En général, ce sont les fibromes sous-muqueux qui ont tendance à résister au traitement ostéopathique en terme de soulagement complet des saignements importants.

Un déséquilibre hormonal serait également impliqué dans l’apparition des fibromes: excès d’œstrogène et/ou insuffisance en progestérone pouvant avoir pour causes certains facteurs environnementaux, le stress, la dysfonction hypophysaire et/ou ovarienne. Ces composantes peuvent être abordées spécifiquement en ostéopathie. En effet, il a été prouvé scientifiquement que le traitement ostéopathique à visée neuroendocrinienne apporte des bienfaits tant au niveau du stress perçu qu’au niveau hormonal. (Morand 2009, Champagne 2010, Perrault 2015, Mayer 2016). Il est par contre préférable de consulter un ostéopathe qui a suivi des formations continues en ces domaines plus spécialisés afin d’optimiser les résultats.

L’ostéopathie peut-elle être utile pour favoriser la fertilité chez les femmes atteintes de fibromes souhaitant concevoir?

En ce qui concerne les problématiques de fertilité, votre ostéopathe en collaboration avec votre médecin pourra vous renseigner à savoir si vos fibromes gênent de beaucoup les trompes et les ovaires ou si le fibrome gêne l’ouverture potentielle du col. Si le fibrome est mobile et bien positionné, la fertilité est rarement freinée.

L’ostéopathie est-elle compatible avec les traitements médicamenteux médicaux?

L’ostéopathie reconnaît la nécessité d’un examen médical ou d’examens diagnostics de tout ordre, lorsque ceci est indiqué. Elle est tout à fait compatible avec tous traitements médicaux. Votre ostéopathe travaillera en collaboration avec votre médecin, gynécologue ou tout autre professionnel de la santé impliqué avec vous.

Comment se déroule une consultation ?

La tâche de l’ostéopathe se définit comme une intervention professionnelle de première ligne et  comporte plusieurs étapes dont

  • L’anamnèse complète du patient en procédant à un interrogatoire ostéopathique précis tenant compte :
    • De vos  symptômes et de votre histoire hormonale
    • des conséquences de différents événements (traumatismes, chirurgies, maladies, problématiques hormonales et immunitaires etc…)
    • des liens entre les différents systèmes
    • de vos différents problèmes de santé et de ses antécédents
  • L’évaluation ostéopathique de la mobilité tissulaire et des rythmes physiologiques comprenant : observation, inspection, palpation par :
    • des tests posturaux,
    • des tests palpatoires et dynamiques musculaires, articulaires, vertébraux, viscéraux (reins, intestin et utérus auront une évaluation très précise et une attention particulière) et crânio-sacrés.
  • La synthèse des données afin de déterminer les priorités, la ou les causes du problème et d’établir un plan de traitement détaillé
  • Une normalisation par des manœuvres douces et spécifiques, nécessaires pour redonner aux tissus du corps humain leur mobilité et leur motilité : Manipulations myo-fasciales, vertébrales et viscérales. Les fibromes et l’utérus seront mobilisés afin de leur redonner une pleine mobilité, de normaliser l’aspect circulatoire et de faire en sorte que l’utérus et les fibromes se décongestionnent.

Toutes ces étapes se déroulent sans douleur dans le respect et l’écoute de la globalité de votre personne sous tous ces aspects à la fois physiques et émotionnels. Vous seront expliqués au fur et à mesure les causes et problématiques répertoriées et ce qui doit être traité afin d’optimiser votre condition. Des conseils d’hygiène de vie et des exercices appropriés afin de consolider les résultats du traitement vous seront également prodigués.

De légères courbatures de 24 à 48 heures suite au traitement peuvent à l’occasion être ressenties suite au traitement, signifiant que votre corps retrouve un nouvel équilibre.

L’ostéopathe tient un dossier pour chacun de ses patients. Il communique au besoin avec les autres intervenants de la santé. Il est, d’autre part, tenu de respecter le secret professionnel. Des reçus d’honoraires professionnels sont émis pour fins d’assurances ou d’impôts. Les frais de traitement se situent entre 85$ et 125$ la séance et sont exempts de taxes provinciales et fédérales. Les traitements sont d’une durée d’environ 60  minutes.

Le traitement des fibromes en ostéopathie ne doit surtout pas être sous-estimé. Le fibrome joue souvent un rôle important dans les chaînes pathologiques et ce maillon répond bien en général au traitement ostéopathique.

À propos de l’auteur

Nathalie Camirand est professeure, auteure et clinicienne. Elle enseigne des formations continues en ostéopathie spécialisée en Gynécologie, Urologie et Dysfonctions glandulaires et nerveuses et sur l’axe cerveau-intestin depuis une quinzaine d’années. Elle est coordonnatrice d’un diplôme universitaire en Gynécologie-Obstétrique à l’Université Pompeu Fabre à Barcelone en Espagne. Elle est l’auteure du livre Dysfonctions glandulaires et nerveuses paru chez Maloine, France, en 2009.

Elle enseigne au CEO depuis 1993, enseigne également en Italie (CIO), en France (Barral osteopathic teaching organization), en Allemagne (DOK), (OSD), en Espagne (IASO), en Suisse, au Portugal, en Pologne, en Angleterre et au programme de Maitrise en gynécologie de la WSO en Autriche certifié par l’Université de Vienne.

Elle est également copropriétaire de la Clinique Camirand Muzzi où elle pratique l’ostéopathie depuis vingt–cinq ans. 

Référence

  • Ageron-Marque C., Guide pratique d’ostéopathie en gynécologie, Belgique, Ed. Satas, 2000, 225p.
  • Barral J–P., Ligner B., Paoletti S., Nouvelles techniques uro-génitales, Aix en Provence, éd. de Verlaque, 1993,288 p.
  • Barral J-P., Mercier P., Manipulations viscérales I, Paris, éd. Frison-Roche, 1994, 214 p.
  • Barral J-P., Manipulations viscérales II, Paris, éd. Maloine, 1987, 237 p.
  • Caufriez M., Thérapie Manuelle et instrumentales en uro-gynécologie, Bruxelles, éd. M.C., 1989, 201p.
  • Champagne, B. (2011). L’effet du traitement ostéopathique global en regard de l’axe cerveau-intestin sur les gens atteints de Trouble d’anxiété généralisée (thèse non publiée). Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal, Québec, Canada
  • Cotran R.S., Kumar V., Collins T., Pathologic Basis of disease, Philadelphia, éd. Robbins, 1999, 1425 p.
  • Falardeau-Rousseau, J. 2014. La place du concept de l’inflammation systémique chronique, en ostéopathie. Thèse présentés au Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal.
  • Kamina P., Anatomie gynécologique et obstétrical, Paris, éd. Maloine, 1984, 516 p.
  • Kaschowitz G, BesseJP Schwering G 2004. Osteopathic treatment for uterine leiomyomas: a randomized controlled clinical trial. Akademie für Osteopathie Deutschland
  • Kernbaum S. et all., Dictionnaire de Médecine, Paris, éd. Flammarion, 1998, 1030 p.
  • Lee John R. Équilibre hormonal et progestérone naturelle.Vannes, éd. Sully ; 2002. 174 p.
  • Lee JR. Tout savoir sur la préménopause, 2e édition. 2001.384 p.
  • Morand,AJ 2009.  Effet du traitement ostéopathique sur la perception du stress chez les proches aidants. Recherche présentée au Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal
  • Mayer, MS. 2016. Effet du soin ostéopathique à visée neuro-endocrinienne sur les symptômes dépressifs des femmes dans la première année post-partum. Mémoire présenté devant jury international. Juin, Collège d’Études Ostéopathiques, Montréal, Canada.
  • Perrrault, K. 2014. Effets du traitement ostéopathique global à visée neuroendocrinienne sur les bouffées de chaleur chez les femmes en postménopause. Recherche présentée au Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal
  • Netter F.H., Atlas of human anatomy, New Jersey, éd. Ciba, 1989, 514 p.
  • Northrup C., Women’s bodies, women wisdom, New York, éd. Batam book, 2002, 906 p.
  • Richard R., Ostéopathie gynécologique fonctionnelle, Paris, éd. SIMEP, 1992, 366 p.
  • Tourris H. et al, Gynécologie et obstétrique, Paris, éd. Masson, 2000, 443 p.
  • Vikhlyaeva EM, Khodzhaeva ZS, Fantschenco ND. Familial predisposition to uterine leiomyomas. Int J Gynaecol Obstet 1995; 51: 127-131.
  • Wallach EE. Myomectomy. 1992 In Thompson JD &Rock JA (eds) Te Linde’s Operative Gynecology, 7yh edn. London: J.B Lippincott: 647-662.
  • Woodall P. Principes et pratique ostéopathiques en gynécologie, Paris, éd. Maloine, 1983, 186 p.

Sites internet consultés :

Référenceshttp://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=fibrome_uterin_pm#P151_18435

www.fibrome-info-france.fr/qui-sommes-nous-presentation-objectifs.html

www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0368231514001707

www.fibrome.org/