Aïssatou partage expérience et connaissances au sujet du fibrome utérin

Lorsqu’il s’agit de la santé de la femme, force est de constater un manque d’information majeur. Voilà un constat qui fut bien amer pour Aïssatou Sidibé ayant appris qu’elle avait 4 fibromes d’une façon assez brutale et qui selon elle, aurait pu être évitée si elle avait été mieux informée. Aïssatou Sidibé a su tirer de bonnes leçons de son expérience et c’est avec une grande détermination qu’elle a fondé l’Association « Vivre 100 Fibromes » dans le but de sensibiliser et d’informer les femmes sur le fibrome utérin.

Aujourd’hui, elle va partager avec nous ses connaissances et son expérience sur le sujet.

Sans plus tarder, voici l’interview avec Aïssatou Sidibé.

En quoi l’acupuncture peut-elle être utile dans le cas de fibromes utérins ?

En acupuncture, chaque cas est unique et traité ainsi. Les fibromes utérins sont en général perçus comme une accumulation d’humidité et de mucosités, qui formera éventuellement la masse dure qu’est le fibrome, suite à une mauvaise gestion de l’environnement interne par les différents organes. Le traitement d’acupuncture, tel que décrit ci-haut, peut être une avenue intéressante pour le traitement des fibromes, de pair avec les traitements médicaux et les autres approches complémentaires comme l’ostéopathie, la naturopathie, etc.

L’acupuncture peut-elle être utile pour favoriser la fertilité chez les femmes atteintes de fibromes ?

Dans les dernières années, une vague de publicité a vanté les effets de l’acupuncture pour favoriser la fertilité chez les femmes ayant des troubles de la conception. Il est intéressant de noter que ces effets bénéfiques sur la fertilité s’étendent aussi aux femmes qui ont des fibromes

Quels sont les mécanismes d’action sous-jacents à l’acupuncture et comment agissent-ils sur la physiologie?

L’acupuncture a pour but de rétablir une circulation énergétique correcte au niveau des différents organes affectés afin qu’ils puissent fonctionner correctement. L’acupuncture a des effets qui ont été documentés sur le système cardio-vasculaire, la circulation sanguine et lymphatique, sur le système endocrinien et le système nerveux. En d’autres termes, nous pouvons dire que l’objectif du traitement d’acupuncture dans le cas des fibromes utérins est de rétablir la circulation sanguine et lymphatique au niveau de la région pelvienne, tout en abordant l’équilibre hormonal et nerveux qui, si débalancé, est susceptible d’être la cause du fibrome.

Que rapportent les patientes après un suivi en acupuncture?

Les effets rapportés par les patientes qui consultent en acupuncture varient, mais sont souvent très intéressants. Certaines femmes notent des diminutions des douleurs et des lourdeurs associées au fibrome, d’autres remarquent des changements au niveau des saignements associés au fibrome, et certaines voient même une diminution de sa taille lorsqu’un examen médical est répété. Le nombre de traitements et l’évolution varient selon chaque personne ; en général, après quelques visites, l’acupuncteur est à même d’émettre une opinion quant à l’évolution du cas et au nombre de traitements supplémentaires qui seraient nécessaires.

Qu’en est-il de la recherche sur le traitement des fibromes par l’acupuncture ?

Il y a peu de recherches qui ont été effectuées pour objectiver les changements des fibromes utérins suite à des traitements d’acupuncture. Les recherches disponibles (Zhang, Y. et al., 2010) soutiennent que des études supplémentaires seraient nécessaires. Une revue systématique effectuée par Cho et Hang (2010) a démontré que l’acupuncture pouvait entrainer des changements dans la durée du cycle menstruel et les symptômes associés à celui-ci. Les symptômes des fibromes utérins (douleur, pesanteur, saignement) sont régulièrement associés au cycle menstruel. Alors lorsque ce dernier est régularisé grâce à l’acupuncture, les patientes rapportent aussi une diminution des symptômes des fibromes.

Comment se déroule une consultation ?

Lors de la première visite en acupuncture, une évaluation exhaustive de la santé de la personne permet à l’acupuncteur de se familiariser avec les symptômes uniques du fibrome dont souffre la patiente, en plus de se familiariser avec l’état de santé général de celle-ci. Chaque personne est unique aux yeux de l’acupuncteur et le traitement sera tout aussi unique.

Suite à l’évaluation subjective,  l’acupuncteur peut évaluer certaines structures : la palpation des méridiens, la prise du pouls radiale, l’observation de la langue. Ensuite vient l’étape du traitement.

Le traitement est-il douloureux ?

Le traitement est sans douleur. À l’insertion de l’aiguille, la patiente peut sentir un léger picotement, suivi de légers fourmillements ou sensations électriques. En général, une dizaine d’aiguilles seront insérées lors d’un traitement en acupuncture. Celles-ci sont maintenues en place une quinzaine de minutes, puis elles sont retirées.

Y a-t-il des effets secondaires liés aux traitements d’acupuncture?

Le traitement d’acupuncture est en général sans effets secondaires. Toutefois, il arrive que certains patients éprouvent un peu de fatigue ou des courbatures suite au rendez-vous. Aussi, puisque le traitement est orienté vers la sphère pelvienne, il pourrait y avoir quelques variations transitoires au niveau du cycle menstruel et au niveau du transit intestinal. En général, cela ne dure pas plus de quelques jours.

Quel est le prix/durée d’une séance d’acupuncture ?

Un rendez-vous en acupuncture dure en général une heure et les frais varient entre 70$ et 90$. Selon les cas, la patiente peut être revue dans la semaine ou les deux semaines qui suivent au début, puis les traitements sont progressivement espacés.

Questions posées à Yan Vartan, acupuncteur

RÉFÉRENCES

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Questions pour la physiothérapie périnéale

  1. C’est quoi la physiothérapie ?

    La physiothérapie est une science de la santé qui vise au regain des capacités physiques de chacun afin de réaliser ses activités significatives quotidiennes. L’emphase est mise sur l’autonomie de chacun en visant un mode de vie actif.

    https://oppq.qc.ca/la-physiotherapie/

  2. Comment une physiothérapeute périnéale peut-elle aider une femme avec des fibromes?

    Selon la grosseur, la localisation du fibrome & la symptomatologie de la patiente, la physiothérapie peut favoriser une meilleure gestion de la douleur & donner les outils à chacune dans l’adoption d’un mode de vie plus actif. En passant par des étirements, des exercices de respiration, de renforcement/endurance, des massages, points de pression et bien d’autres.

  3. Quels sont les principaux symptômes que vous rencontrez auprès de votre clientèle ?

    Chez une clientèle ayant des fibromes utérins, les symptômes fréquents sont les maux de dos, de la lourdeur vaginale, de l’incontinence vaginale & des douleurs sexuelles (vestibulodynie, dyspareunie) entre autres.

  4. Pourquoi est-il important pour une femme qui a une incontinence urinaire de faire de la physiothérapie ?

    En rééducation périnéale et pelvienne, chaque femme apprend à mieux connaître le fonctionnement de son corps, son anatomie, Le plancher pelvien a 3 couches de muscles. Ces muscles ont une propriété contractile & élastique, s’il y a une faiblesse ou des tensions musculaires, des adhérences; il est possible qu’une dysfonction apparaisse comme l’incontinence urinaire.

    Selon les problèmes de chacune, en rééducation périnéale & pelvienne, nous trouvons un plan de traitement pour adresser le problème de chacune que ce soit par des exercices (renforcement, posturaux, de respiration), étirements, une meilleur hygiène, etc.

  5. Comment se déroule une séance?

    La première séance dure environ 1h.

    Tout d’abord, nous discutons de vous, j’aime apprendre à vous connaître, comprendre votre quotidien pour ainsi comprendre comment la problématique vous affecte.

    Nous discutons ensuite de vos habitudes quotidiennes, le sujet de consultation & vos objectifs.

    Par la suite si nous avons le temps et le lien thérapeutique est bien établie, nous passons à l’examen physique tout d’abord, la posture, la mobilité du dos, des hanches. Pour continuer avec l’examen physique du bassin & plancher pelvien. En insérant mon doigt avec un gant et un lubrifiant non allergène, j’évalue la force, l’endurance les tensions ou douleurs musculaires; en prenant bien le soin de verbaliser chaque étape et avec consentement.

    Par la suite, selon les problèmes, je vous explique quel est mon diagnostic en physiothérapie, nous établissons un plan de traitement, vous repartez avec exercices & conseils à appliquer à la maison. Il faut souvent un minimum de 2-3 séances avant de voir un effet.

  6. À quoi peut-on s’attendre à la suite de traitements en physiothérapie avec une condition de fibromes utérins?

    On peut s’attendre à une meilleure compréhension de son anatomie, de nouveaux outils pour gérer sa douleur, la prévenir selon son cycle menstruel & de nouvelles pistes pour avoir un mode de vie plus actif, une meilleure qualité de vie générale & sexuelle dans certains cas.

  7. Quelle est votre formation? Est-ce que tous les physiothérapeutes sont formés pour travailler la région périnéale?

    Un.e physiothérapeute en rééducation périnéale & pelvienne en plus de suivre la formation en physiothérapie à l’université(Maîtrise) doit suivre une formation continue supplémentaire pour se spécialiser en rééducation périnéale & pelvienne.

  8. Quels sont les tarifs en physiothérapie?

    Les tarifs varient entre 100 & 120$ à Montréal.

  9. Quels sont vos conseils généraux pour les femmes vivant avec des fibromes ou autres maladies gynécologiques?

    Vous êtes plus que vos fibromes ! Tout commence par une meilleure connaissance de la région pelvienne, méconnue et parfois taboue pour certain.e.s. Le maintien de saines habitudes de vie (exercices, relaxation, nutrition, soin de santé physique & mentale) favorise une meilleure gestion des symptômes & une meilleure qualité de vie. Plusieurs outils sont à votre disposition, il me fera plaisir de vous accompagner sur ce chemin.

La méthode symptothermique et le fibrome utérin

Qu’est-ce que la méthode symptothermique ?

La méthode symptothermique est une méthode de gestion de la fertilité, basée sur la connaissance du cycle menstruel, qui consiste à repérer les jours fertiles et les jours infertiles du cycle féminin. Il s’agit d’une méthode de contraception et de recherche de grossesse efficace, écologique, économique et approuvée scientifiquement.

L’utilisation de cette méthode demande d’observer et de noter quotidiennement, sur un graphique, les signes de fertilité féminine, c’est-à-dire : la température basale au réveil, les caractéristiques de la glaire cervicale et celles du col de l’utérus.

Ces observations permettent d’identifier les trois phases du cycle : l’infertilité relative (avant ovulation), la fertilité probable et l’infertilité certaine (après ovulation).

La notation et l’interprétation quotidiennes du graphique symptothermique permettent, entre autres, de : déterminer la période fertile autour de l’ovulation, de confirmer que l’ovulation a eu lieu, d’identifier les périodes d’infertilité naturelle (dans un objectif de contraception), de prédire le début des menstruations, de découvrir des irrégularités du cycle, de détecter des causes possibles d’infertilité, de confirmer une grossesse à ses débuts, de suivre l’évolution des cycles tout au long de la periménopause jusqu’à la confirmation de la ménopause.

La méthode symptothermique demande une attention quotidienne particulière et une rigueur dans la prise de notes des observations, particulièrement si elle est utilisée comme moyen de contraception. En usage correct, le risque de grossesse non planifiée est de seulement 0.4% pour la méthode symptothermique, soit entre la pilule (0.2%) et le stérilet de cuivre (0.6%). Plusieurs mois peuvent être nécessaires pour l’intégrer dans son quotidien, pour comprendre son fonctionnement et pouvoir faire des interprétations justes.

Pourquoi utiliser la méthode symptothermique ?

 

Les femmes et les couples sont d’abord attirés par le fait qu’il s’agit d’une méthode de contraception ou de recherche de grossesse dite  « naturelle », qui ne dérange pas les rythmes délicats du corps humain et qui ne laisse pas de déchets toxiques dans l’environnement.

Elle intéresse des femmes qui cherchent simplement à mieux comprendre le jeu hormonal qui préside au déroulement de leurs cycles, qui veulent retrouver leur cycle naturel après l’avoir oblitéré par la contraception hormonale ou qui veulent mieux comprendre pourquoi leurs cycles sont en dehors des normes courantes.

Certaines femmes sont intéressées à faire le lien entre les particularités de leur cycle et divers problèmes de santé. Son apprentissage procure aux utilisateur.rice.s une connaissance plus complète de leur propre corps, une confiance en soi et une grande autonomie dans la gestion de leur santé et de leur fertilité.

La méthode symptothermique peut être un allié précieux tout au long de la vie reproductive de la femme, incluant les périodes de contraception naturelle, de recherche de grossesse, de retour de la fertilité après une naissance, d’allaitement, de troubles du cycle menstruel et de periménopause.

 

Un précieux indicateur pour évaluer sa santé menstruelle et hormonale

 

Le graphique symptothermique constitue un instrument précieux pour observer de près la santé de ses cycles menstruels car il sert à confirmer :

  • Que l’ovulation a bien lieu car la température montre deux plateaux thermiques ;La température basale permet de vérifier si les cycles sont ovulatoires, dans quel cas la courbe de température montre bien deux niveaux. Si les températures se sont maintenues à un seul niveau entre ce que la femme croit être deux menstruations, c’est un signe qu’il n’y a pas encore eu d’ovulation. À part les problèmes de fertilité que cela pourra causer, la répétition d’épisodes sans ovulation dans une année met la santé des os en danger à cause de la privation de progestérone.

 

  • Que la phase postovulatoire a une durée normale et suffisante ; Un graphique avec une phase postovulatoire de moins de 10 jours indique que le corps jaune ne réussit pas à sécréter la progestérone assez longtemps pour permettre une éventuelle fécondation. Si ce problème, appelé « insuffisance lutéale » se répète de cycle en cycle, il peut expliquer certains troubles de la santé, voir une infertilité. En effet, cette phase peut être trop courte pour donner le temps à un ovule fécondé de s’installer correctement dans l’endomètre avant que ce dernier commence à s’étioler, pour ensuite se liquéfier et former la menstruation, empêchant ainsi la grossesse de se poursuivre.

 

  • Que les cycles se rétablissent après l’abandon de la contraception hormonale;

On peut constater alors le progrès du rétablissement des cycles ovulatoires, car les premiers cycles montrent souvent des déficiences, surtout dans le symptôme de la glaire cervicale.

Le graphique symptothermique dans le cas du fibrome utérin

 

Avec l’utilisation de la méthode symptothermique, des anomalies sur le graphique peuvent mettre sur la piste de problèmes de santé qui ont une incidence sur la qualité de vie ou sur la fertilité comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, l’hypothyroïdie et le fibrome utérin. Dans d’autres cas, la méthode pourra confirmer le passage à travers les différentes étapes menant à la ménopause.

 

Dans le cas du fibrome utérin, le graphique symptothermique démontre des symptômes de troubles du cycle menstruel tels que :

  • des menstruations super abondantes,
  • une durée de la menstruation anormalement longue
  • des cycles anovulaires

Plusieurs des problèmes rapportés par les personnes aux prises avec le fibrome utérin sont des résultats d’un déséquilibre hormonal. Dans un cycle normal, l’organisme, et spécialement l’utérus, sont soumis à l’influence des œstrogènes pendant deux ou trois semaines. Quand les œstrogènes sont vraiment très élevés, un signal du cerveau (LH) déclenche l’ovulation. Après l’ovulation, une nouvelle hormone, la progestérone, s’ajoute à l’œstrogène et le domine pendant deux semaines, après quoi la menstruation se déclenche.

L’œstrogène a des effets stimulateurs en général. Si l’ovulation n’a lieu que quelques fois par année, votre organisme est probablement soumis à une longue et faible influence œstrogénique, trop faible pour réussir à enclencher le processus de l’ovulation, mais assez forte pour avoir des effets stimulateurs, source de vos problèmes. La libération de la progestérone est trop rare et entre temps, le muscle utérin est trop stimulé (fibrome), ainsi que la muqueuse utérine qui s’épaissit trop (menstruations abondantes et douloureuses). Les kystes ovariens peuvent être des follicules qui ne réussissent pas à libérer leur ovule pendant les longues périodes où l’ovulation n’a pas lieu.

Lors d’une consultation avec un professionnel de la santé, il est pertinent de s’assurer que les cycles sont ovulatoires et de vérifier s’ils présentent ou non certaines caractéristiques typiques du fibrome utérin. Il peut donc être utile d’apporter des copies de ses graphiques symptothermiques en consultation.

Un outil précieux pour reprendre le pouvoir de sa santé menstruelle et reproductive

 

La méthode symptothermique peut être une option et une piste intéressante pour les femmes qui souhaitent faire des choix éclairés pour leur santé et leur fertilité. Les personnes qui souhaitent améliorer leur mode de vie pour augmenter leur santé menstruelle et hormonale doivent s’intéresser prioritairement à :

  • Maintenir ou tendre vers son poids santé
  • Pratiquer régulièrement un exercice modéré
  • S’abstenir de fumer
  • Observer la modération dans la consommation d’alcool
  • Maintenir ou adopter une alimentation santé
  • S’assurer, si la femme vient d’abandonner la contraception hormonale, de corriger les carences nutritionnelles qui lui sont associées
  • S’accorder de bonnes nuits de sommeil dans l’obscurité totale
  • Adopter des tactiques de gestion du stress
  • Éviter les drogues récréatives
  • S’informer sur les perturbateurs endocriniens (hormonaux) et autres polluants présents dans de nombreux produits de consommation courante
  • S’informer sur les bonnes pratiques en cas d’insuffisance lutéale auprès de Seréna Québec
  • Reconnaître que changer radicalement son alimentation, cesser de fumer, diminuer sa consommation d’alcool ou de drogue ainsi que réduire son stress quotidien, présentent des défis importants. Il peut être utile de chercher de l’aide professionnelle si on veut modifier ces habitudes, à cause de leur impact sur la santé générale aussi bien que sexuelle.

La méthode symptothermique peut être un outil précieux pour comprendre les processus physiologiques et hormonaux qui sont à l’œuvre dans son propre corps, particulièrement dans le cas de troubles du cycle menstruel. Le graphique symptothermique permet de prendre conscience de sa propre identité menstruelle, d’identifier certains troubles menstruels ou hormonaux. Il aide dans certains cas les professionnel.le.s de la santé aguerri.e.s à poser un diagnostic et à identifier les facteurs environnementaux et du mode de vie qui impactent positivement ou négativement la santé de la personne. De nombreuses utilisatrices témoignent que la méthode symptothermique leur a permis de mieux comprendre leur corps et les a aidé à reprendre du pouvoir sur leur santé et leur fertilité.

 

 

Ce texte a été rédigé par Perrine Austruy, agente aux communications et aux projets spéciaux chez Seréna Québec, à partir du livre La fertilité Apprivoisée écrit par Dre Parenteau, médecin-conseil de Seréna Québec

Sources :

La fertilité Apprivoisée écrit par Dre Parenteau, médecin-conseil de Seréna Québec

La méthode symptothermique – www.serena.ca

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Question à Rachel Thibeault – Ergothérapeute – Ph.D., FCAOT, O.C.

1. Qui est Rachel Thibeault ?

Je suis une ergothérapeute qui détient un doctorat en psychologie. Au cours d’une longue carrière de clinicienne, de professeure et de chercheure, je me suis spécialisée en résilience psychologique, réadaptation à base communautaire et soutien entre pairs. Depuis plus de 40 ans, j’interviens auprès de populations fragilisées par la maladie, la guerre, les catastrophes naturelles ou les pandémies. Depuis 2018, je travaille comme consultante dans le domaine de la résilience psychologique auprès d’un vaste éventail d’organisations.

2. Qu’est ce que l’ergothérapie ? Que peut-elle apporter aux femmes atteintes de fibromes utérins ou de maladies gynécologiques ?

Il existe de nombreuses définitions de l’ergothérapie et voici la mienne: l’ergothérapie est l’art et la science de donner forme au sens profond à travers des activités quotidiennes simples et ressourçantes et, ce faisant, de cultiver un mieux-être et un équilibre propices à la croissance tant physique que psychologique. Plus spécifiquement issue des sciences de la réadaptation, l’ergothérapie est une profession de la santé qui remonte à la première guerre mondiale et qui se retrouve dans de très nombreux milieux. Les questions d’égalité et de justice sont au cœur même des préoccupations des ergothérapeutes et le bien-être des femmes en général et des femmes vulnérables en particulier représentent donc des enjeux-clefs. Bien que peu d’ergothérapeutes soient embauchés dans les services gynécologiques, ils œuvrent tout de même auprès des femmes vivant avec de la douleur chronique, des situations de stress et des difficultés d’adaptation.

3. Pourquoi devons nous parler de résilience pour ces femmes ?

Toute situation qui entraîne de la douleur, de l’anxiété et une perte de vitalité requiert qu’on s’y attarde pour éviter une dérive vers des états plus graves comme la dépression ou les troubles anxieux. Les femmes atteintes de fibromes utérins vivent ces défis et il est important qu’elles s’outillent pour mieux y faire face.

4. Selon vous quels sont les obstacles face à la résilience qu’une femme peut avoir ?

Un obstacle majeur réside dans la réticence des femmes à prendre soin d’elles-mêmes. Dès notre plus jeune âge, nous sommes socialisées à prendre soin d’autrui au détriment de nos forces vitales. Une première étape est donc d’apprendre à nous observer nous-mêmes, de comprendre nos schèmes et de les modifier, au fil du temps, en douceur, afin de nous accorder le temps et l’attention nécessaires à une vie saine et équilibrée.

5. Quel est le rôle d’un environnement bienveillant dans le processus de guérison ?

Selon des recherches récentes en neurosciences, l’environnement bienveillant constitue notre meilleur facteur de protection psychologique. En fait, baigner dans un climat bienveillant améliore non seulement la santé psychologique mais la santé physique aussi. On rapporte même une diminution de la douleur pouvant aller jusqu’à 50% !

6. Les expériences des femmes vivant avec un ou des fibromes peuvent être souvent négatives et parfois traumatisantes. Comment reconnaître les biais négatifs pour nous aider à faire la part des choses ?

Une des stratégies les plus efficaces est de bien distinguer entre les impacts réels de nos enjeux de santé/traumatismes et les formes de biais de négativité que l’on entretient, souvent sans même s’en rendre compte. Le biais de négativité est un automatisme de notre discours intérieur qui amplifie spontanément les aspects pénibles, sombres ou dangereux d’une situation donnée. On voit le verre à moitié vide. Cette démarche d’identification et de désactivation ne peut se résumer en quelques mots car elle exige une suite de prises de conscience – et d’actions- qui nous permettent en bout de course d’avoir une vision plus juste de notre état et de nous dégager de ces réflexes malsains qui nous entraînent vers le bas.

7. Quelle est la différence entre la résilience de survie et la résilience de bien-être ?

La résilience de survie est la forme de résilience à laquelle on a recours dans les situations d’urgence. Si je dois marcher 20 km dans une tempête de neige pour rejoindre une station-service après m’être embourbée jusqu’aux essieux, je vais solliciter toutes mes ressources pour y arriver car ma survie en dépend. Il s’agit donc d’une forme de résilience qui est utile uniquement sur de très courtes périodes car elle mobilise toute notre énergie. La résilience de bien-être est au contraire une forme d’entraînement à la force intérieure qui se construit au fil du temps et s’effectue tout en douceur. Cette forme de résilience fait en sorte que je cultive les habitudes de vie propices à un bon équilibre tout en me défaisant petit à petit des habitudes qui me sont néfastes. Il est beaucoup plus important de cultiver la résilience de bien-être que de compter sur la résilience de survie.

8. Vivre avec la maladie entraîne son lot de stress qui s’ajoute aux stress quotidiens et peut durer plusieurs années, Y a t’il des moyens pour améliorer sa capacité de résilience ?

De très nombreuses stratégies sont disponibles pour composer avec ces difficultés. Elles couvrent autant des aspects physiques et psychologiques que des activités spécifiques qui contribuent à construire sa résilience. Une image les résume, que je vous mets ci-dessous. Cette image illustre le fait qu’une seule stratégie sera insuffisante pour nous protéger de l’adversité. Seul un ensemble de boucliers superposés peuvent nous accorder une protection sur laquelle on peut compter. Ces boucliers illustrent les différents champs d’entraînement à la résilience.

Bon entraînement !

Les perturbateurs endocriniens

Ils sont littéralement partout.

Ils sont dans nos produits d’hygiène, nos cosmétiques, nos protections menstruelles jetables, nos contraceptifs hormonaux.

Ils se trouvent aussi dans les contenants et les jouets de plastique, le téflon, nos produits ménagers.

Ils sont dans les aliments transformés ainsi que dans les fruits et légumes non biologiques que l’on consomme.

Ils sont même fabriqués par notre propre corps, lorsque le stress devient chronique et que le cortisol, notre principale hormone du stress, s’emballe, perturbant ainsi toute la chaîne endocrinienne.

Ce sont les perturbateurs endocriniens! Et oui, cet ensemble de produits chimiques qui perturbent la fonction normale de nos hormones naturelles en les imitant, en se fixant ou en bloquant les récepteurs hormonaux, créant ainsi de la confusion et des signaux contradictoires. Comme le corps ne comprend plus, il se dérègle en commençant par les organes et les systèmes les plus sensibles, soit reproducteur, nerveux et immunitaire.

On les retrouve aussi souvent sous l’appellation xéno-oestrogènes, cette classe qui agit comme nos propres oestrogènes, une hormone qui, dans sa forme naturelle, est essentielle à notre santé menstruelle et sexuelle mais aussi mentale, osseuse et sanguine.

Ce sont donc sans surprise ces xéno-oestrogènes qui contribuent principalement à l’excès ou la dominance d’oestrogènes dans notre corps. Leur accumulation exacerbe les risques de développer des maladies inflammatoires telles l’endométriose et/ou des conditions gynécologiques telles les fibromes utérins, le syndrome des ovaires polykystiques, l’infertilité ou les fausses couches, la puberté précoce, les menstruations abondantes et/ou douloureuses ainsi que les cancers du sein et de l’utérus.

Maintenant, concrètement, comment peut-on réduire son exposition?

En allégeant son mode de vie :

  • En gérant son stress et en prenant le temps de faire le calme en soi chaque jour (respiration, méditation, relaxation)
  • En protégeant et en honorant son énergie (autosoins)
  • En demandant de l’aide
  • En planifiant ses repas et ses activités en respectant les phases de son cycle menstruel
  • En privilégiant la méthode sympto-thermique aux contraceptifs hormonaux

Par le choix des aliments que l’on mange :

  • En pelant les fruits et légumes non biologiques et/ou en les lavant/brossant bien
  • En limitant au maximum sa consommation de sucre raffiné et d’aliments transformés
  • En choisissant autant que possible des aliments biologiques, incluant les viandes et des produits laitiers
  • En réduisant voire en cessant sa consommation de produits laitiers, même biologiques
  • En consommant idéalement d’une à deux tasses de légumes amers (arugula, chicorée, pissenlit, radicchio, endive) et des brassicacées crus ou légèrement cuits à la vapeur (chou, chou-fleur, brocoli, chou de Bruxelles) par repas. Ils sont remplis d’indole-3-carbinol qui transformeraient les xéno-oestrogènes en bons œstrogènes, tout en désactivant ceux qui sont responsables des cancers hormono-dépendants
  • En ajoutant d’une à deux cuillères à soupe de graines de lin par jour à ses smoothie, céréales, soupe ou salade, un super phytoestrogène, oméga 3 et probiotique qui agit comme anti-oestrogène et qui optimise l’élimination des hormones usées
  • En ajoutant aussi des algues à son alimentation. Elles sont des régulatrices des oestrogènes
  • En filtrant l’eau potable du robinet

Par la matière des contenants que l’on choisit :

  • En réduisant au maximum l’utilisation du plastique, incluant la pellicule plastique
  • En n’utilisant aucun récipient en plastique pour la cuisson au micro-ondes
  • En ne plaçant pas les contenants en plastique au soleil ni au congélateur (particulièrement les bouteilles d’eau)
  • En privilégiant l’utilisation des plats de verre ou de céramique pour conserver ses aliments

Par les produits ménagers que l’on utilise chez soi :

  • En utilisant des produits de lessive et de nettoyage biodégradables (pour remplacer les produits ménagers, je suis une fan du vinaigre blanc dilué dans l’eau 1 : 4)
  • En choisissant des produits sans chlore et en papier écrus ( filtres à café, protections menstruelles, papier hygiénique, essuie-tout)

Par les produits de santé et de beauté que l’on favorise :

  • En évitant les crèmes et les cosmétiques contenant des produits chimiques tels que les parabènes
  • En utilisant des parfums à base naturelle (les huiles essentielles sont une belle option)
  • En utilisant des savons et des dentifrices naturels

Par où commencer?

Il n’existe à mon avis aucune meilleure formule que celle de la bienveillance et de la douceur envers soi. Nous vivons dans une société qui valorise beaucoup l’énergie masculine, la productivité, la performance. On cherche a performer même dans notre bien-être, ce qui engendre du stress… Un des principaux perturbateurs endocriniens. Sans bienveillance, on ne s’en sort pas!

Se donner du temps donc. S’ajuster. Choisir un ou de petits changements à implanter progressivement, avec auto-compassion et gentillesse. Par exemple, on peut choisir une action à adopter par semaine et/ou de remplacer les produits d’hygiène et ménagers par des produits naturels au fur et à mesure.

Puis, s’encourager lorsque des changements se manifestent et s’installent. Parce que chaque petit geste, même mini mini, compte.

Mais par-dessus tout, adopter de nouveaux choix parce que l’on sait qu’ils seront bons pour nous et nos proches. Parce que l’on sait qu’ils supporteront notre santé, notre mieux-être et notre équilibre hormonal.

Alors belle humaine, quelle sera ta première action, toi?

Par Mélanie Roy, B.A. sexologie, RYT, IAYT

Source photo : Nathalie Ruaux

Le fibrome utérin dans le monde

Méconnu, sous-diagnostiqué, le fibrome utérin est la tumeur non cancéreuse la plus courante chez les femmes en âge de procréer. Comparativement aux autres femmes, les femmes noires sont 3 fois plus à risque d’en développer. De plus, elles ont des fibromes à un âge plus jeune et ceux-ci sont souvent plus gros et plus nombreux.

Quel que soit l’endroit au monde où l’on se trouve, le même constat revient : le manque d’information autour du fibrome, le manque d’attention de la santé publique et la non reconnaissance de son impact sur la qualité de vie des femmes qui en souffrent. Pourtant, 2 tiers de ces femmes rapportent que le fibrome utérin a un impact modéré à sévère sur leur qualité de vie.

Et si nous vous emmenions faire un petit tour du monde afin de voir ce qui se fait au sujet du fibrome utérin au Canada et dans d’autres pays?

Le fibrome utérin au Canada

20 % des femmes en âge de procréer souffrent de fibromes utérins au Canada. Il y a quelques années encore, le traitement recommandé par les médecins était souvent l’hystérectomie. Le Canada a d’ailleurs l’un des plus hauts taux d’hystérectomie au monde, le fibrome utérin en étant la cause principale. Mais aujourd’hui, d’autres traitements sont proposés.

Associations dédiées au fibrome au Canada

Il existe au Canada 2 associations sur le fibrome utérin. Leur mission principale est d’informer, sensibiliser et améliorer la prise en charge des femmes souffrant de fibromes utérins :

Vivre 100 Fibromes : c’est la toute première (et l’unique) association québécoise sur le fibrome utérin.

CANFib (Canadian women with fibroids) est un organisme basé à Toronto qui fournit aux médecins, aux compagnies pharmaceutiques et au gouvernement, des recherches et des données pour aider à faire progresser les traitements des fibromes et de l’endométriose.

Prise en charge

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal a mis sur pied en décembre 2019 une clinique du fibrome utérin.

Le fibrome utérin aux États-Unis

Aux Etats-Unis, la prévalence du fibrome utérin varie de 4,5 à 68,5 % dépendamment de la population étudiée et de la méthodologie diagnostique. Selon le National Institute of Environmental Health Sciences, 70 à 80 % des femmes noires développeront un fibrome utérin d’ici la fin de leur quarantaine.

Associations dédiées au fibrome aux États-Unis

Plusieurs associations sur le fibrome utérin existent aux États-Unis.

The White Dress Project

C’est une organisation dédiée à la collecte de fonds pour la recherche et la sensibilisation aux fibromes utérins. L’organisation a été nommée ainsi parce que de nombreuses femmes atteintes de fibromes ne se sentent pas à l’aise de porter du blanc en raison de saignements excessifs souvent associés aux fibromes.

The Fibroid Poundation

Sa mission est d’être la voix des femmes vivant avec des fibromes, de créer et soutenir des initiatives pour trouver un remède aux fibromes et plaider pour le financement continu de la recherche sur les fibromes.

CARE About Fibroids

Sa mission est de mobiliser un large éventail de défenseurs de la santé des femmes pour sensibiliser davantage aux fibromes utérins et créer un sentiment d’urgence autour de la nécessité d’améliorer le diagnostic, d’élargir et d’améliorer les options de traitement et d’améliorer l’accès des patientes aux soins.

National Uterine Fibroids Foundation (NUFF)

Elle a pour mission de :

  • Fournir au public des informations sur le diagnostic et les options de traitement des fibromes utérins et des affections connexes affectant le système reproducteur des femmes;
  • Plaider pour les droits de toutes les femmes à maintenir un choix indépendant en matière de choix des options de traitement;
  • Faciliter les études de recherche menées sur la cause, les options de traitement;
  • Promouvoir des alternatives à l’hystérectomie afin de réduire ainsi le nombre d’hystérectomies inutiles;
  • Fournir un soutien aux groupes de santé des femmes développés sur Internet qui fournissent des services aux femmes qui se remettent de choix de traitement qui ont entraîné un résultat négatif et / ou une qualité de vie réduite.

Aux États-Unis, environ 300 000 hystérectomies sont pratiquées chaque année en raison de fibromes utérins, ce qui représente un peu plus du tiers de toutes les hystérectomies.

Prise en charge

Il existe un réseau de centres dédiés aux fibromes (USA Fibroid centers) répartis dans différentes villes aux États-Unis. Ces centres offrent des traitements peu invasifs et non chirurgicaux.

Le fibrome utérin en France

En France, le fibrome utérin touche environ 30 à 60 % des femmes en âge de procréer et représente la première cause d’hystérectomie.

Associations dédiées au fibrome en France

Il existe une association dédiée au fibrome :

Fibrome Info France

Créée en 2011, c’est la première (et l’unique à ce jour) association française qui informe et accompagne les femmes qui souffrent de fibromes utérins. Sa mission est de :

  • Mettre en place des actions visant à améliorer la prise en charge de cette pathologie;
  • Informer et accompagner les femmes qui souffrent de fibromes utérins;
  • Travailler en concertation avec les médecins et œuvrer pour une meilleure prise en charge du fibrome utérin.

Prise en charge des personnes avec des fibromes utérins

Plusieurs centres hospitaliers offrent un service spécifique de prise en charge des fibromes utérins notamment l’hôpital Paris Saint-Joseph à travers le Centre du Fibrome.

Le fibrome utérin en Belgique

En Belgique, le fibrome utérin touche 20 % des femmes en âge de procréer. Bien qu’il n’existe pas d’association sur le fibrome, il existe une clinique qui lui est dédiée : La clinique du fibrome, inaugurée en 2010 et réunissant chirurgiens gynécologues et radiologues interventionnels.

Le fibrome utérin au Nigéria

Au Nigéria, le fibrome utérin touche entre 20 et 50 % des femmes de plus de 25 ans. Ce taux augmente à plus de 80 % à l’âge de 50 ans.

Prise en charge

Plusieurs hôpitaux offrent des traitements de pointe du fibrome utérin, notamment le Nisa Premier Hospital et le Noxford Hospital.

Références

Avis important à l’intention des femmes qui prennent FIBRISTAL – Retrait du FIBRISTAL du marché canadien

Messages clés :

  • À la suite du signalement à l’étranger de rares cas de lésions hépatiques graves ayant nécessité une greffe de foie, le fabricant de FIBRISTAL, Allergan Inc., procède au retrait volontaire de ce médicament du marché canadien. FIBRISTAL a été approuvé au Canada pour le traitement des signes et symptômes de fibromes utérins chez les femmes en âge de procréer.
  • Le 24 septembre 2020, Allergan a amorcé le rappel de FIBRISTAL au niveau des pharmacies de détail à l’échelle du Canada.

Si vous prenez actuellement FIBRISTAL pour le traitement de vos fibromes utérins :

  • Veuillez communiquer avec votre médecin pour mettre fin à votre traitement avec le FIBRISTAL et discuter des autres options de traitement.
  • Votre médecin vous fera passer des tests pour vérifier votre fonction hépatique dans les 2 à 4 semaines suivant l’arrêt du traitement par FIBRISTAL afin de déceler toute anomalie.
  • Signalez immédiatement à votre professionnel de santé tout signe ou symptôme de lésions hépatiques (tels que nausées, vomissements, maux d’estomac, grande fatigue, jaunissement des yeux ou de la peau ou urine foncée), pouvant survenir après l’arrêt du traitement.

Pour plus d’informations, veuillez consulter :

https://canadiensensante.gc.ca/recall-alert-rappel-avis/hc-sc/2020/74063a-fra.php

Recherche en santé mentale: Femmes noires, fibromes et soutien psychologique 

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Dans le cadre d’un partenariat universitaire, le cabinet de conseil et d’interventions en santé mentale interculturelle-Résiliences lance un appel à participation pour une recherche sur le bien-être et la santé mentale des femmes noires touchées par la problématique du Fibrome utérin.

L’objectif?

  • Donner la parole aux femmes ayant eu des défis liés au fibrome utérin.
  • Identifier leurs besoins
  • Développer des interventions adaptées à leurs spécificités culturelles et à ces besoins.
  • Mieux comprendre les enjeux de santé mentale liés à cette problématique, au sein de cette communauté précise.

Qui peut participer?

Toute femme noire âgée de 18 à 55 ans, vivant au Canada et souffrant de Fibrome utérin.

Comment participer?

  • Manifester son intérêt auprès de la responsable de l’association Vivre100 Fibromes.
  • Vous recevrez ensuite un bref questionnaire sur votre motivation à participer à cette recherche.
  • Le questionnaire sur la recherche vous sera ensuite envoyé par courriel au courant du mois d’Octobre.
  • Fin novembre, les participants recevront un résumé des résultats généraux.
  • Au courant du mois de décembre, les participants seront invités à participer à un atelier de santé mentale.
Les détails supplémentaires vous seront fournis au fur et à mesure.
Pour toute question, contacter Aissatou SIDIBÉ pour Vivre100 Fibromes à contact@vivre100fibromes.ca

Et Yann Vivette TSOBGNI
Spécialiste en santé mentale pour les communautés noires
Fondatrice du cabinet de conseil Resiliences
Initiatrice et responsable de recherche
contact@resiliences.ca

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Questions pour Jérôme ESTEVES, directeur général TWIN HEALTHCARE + HIFU FIBROME

  1. En quelques mots, qui êtes-vous ? Quel est le parcours qui vous a mené jusqu’à la promotion d’un traitement novateur des fibromes utérins ?

    J’ai 41 ans, j’habite en France, je suis le papa de 2 filles de 13 ans (oui, des jumelles 😉 et un entrepreneur multirécidiviste.
    Après une carrière dans un groupe pharmaceutique international je me suis lancé, il y a bientôt 9 ans, dans la grande aventure de l’entreprenariat. Les sociétés que j’ai créées sont toutes en relation avec le secteur médical : simulation médicale à visée pédagogique, logiciels et impression 3D, etc.Il y a 18 mois une de mes connaissances, le Pr. Philippe DESCAMPS qui est professeur de gynécologie, m’a présenté la technologie des ultrasons focalisés de haute-intensité (HIFU) et son application dans le traitement des fibromes utérins. Il l’avait lui-même découvert à la faveur d’un échange universitaire avec un hôpital chinois. Il m’a alors expliqué comment cette technologie avait révolutionné la prise en charge du fibrome en Asie et dans certains pays européens et comment elle lui semblait répondre un manque dans la stratégie thérapeutique des professionnels de santé.Intrigué, j’ai effectué mes recherches et ai immédiatement été frappé par 3 aspects :
    – Les avantages cliniques de la technologie HIFU pour traiter cette pathologie
    – Le fait que les fibromes utérins soient un problème de santé publique majeur et pourtant méconnu en tant que tel. Ce traitement par HIFU peut donc potentiellement soulager et améliorer la qualité de vie d’1 femme sur 10 !
    – Le fait que cette technologie offre une possibilité thérapeutique à des femmes en errance médicale depuis des mois voire des annéesLa mission était trop importante pour ne pas être menée et c’est donc en juillet 2019 que j’ai créé une nouvelle société – Twin Healthcare – dédiée à la promotion et à la distribution de ces systèmes dans les pays francophones.
  2. Quel est le principe de fonctionnement des HIFU sur les fibromes ?
    L’anagramme HIFU vient de High Intensity Focused Ultrasound soit littéralement des Ultrasons Focalisés de Haute Intensité. Lors d’une séance de traitement, la patiente s’allonge sur la table qui présente une ouverture au niveau de l’abdomen. Dans cette ouverture se trouve un élément appelé « transducteur » et qui a une forme de grande soucoupe. C’est lui va émettre des ondes (ultra)sonores qui vont toutes venir se concentrer (ou se focaliser) en 1 point du fibrome désigné par le médecin. Les ondes se propagent à travers la peau et les organes sans provoquer aucune réaction. Mais dès lors qu’elle se rejoignent et concentrent leurs énergies, elles provoquent une augmentation brutale de la température sur quelques millimètres cube. Cet effet thermique détruit les cellules visées dans le fibrome et coagule ses vaisseaux sanguins pour provoquer sa destruction.Pour mettre en images ces explications, j’invite vos lectrices à consulter cette vidéo de démonstration : https://vimeo.com/354672088
  3. Quels sont les avantages d’un traitement des fibromes utérins par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) ?
    Au-delà bien sûr de son efficacité à améliorer la qualité de vie des patientes (hémorragies, douleurs, etc.) on peut classer les avantages des HIFU en 3 catégories.Le traitement est non-invasif et non-chirurgical.
    Il fonctionne grâce à l’émission d’ondes et ne nécessite aucune incision ni ablation d’organe. On évite ainsi toutes les complications possibles liées à la chirurgie et à l’anesthésie générale ainsi que les douleurs post-opératoires.
    Le bénéfice est également cosmétique puisqu’il n’y a plus de cicatrices. La littérature scientifique mondiale montre sans ambiguïté que cette thérapie est compatible avec un désir de grossesse. Les femmes qui envisagent d’avoir des enfants ont donc une nouvelle alternative thérapeutique à la chimie ou à la chirurgie.La facilité de la procédure et de ses suites.
    Il est tout d’abord à noter que la procédure est réalisée en ambulatoire c’est-à-dire que l’on entre à l’hôpital le matin et en sort l’après-midi même.
    Il n’y a pas d’anesthésie générale. La patiente est sous simple sédation, consciente et elle participe activement au traitement en échange avec le médecin sur ses ressentis.
    L’absence ou le peu de douleurs permet de reprendre une vie normale le lendemain voire le surlendemain. Alors qu’il faut prévoir de s’arrêter 15 à 20 jours lorsque l’on subit une embolisation et 30 à 45 jours avec une chirurgie.Enfin, il est à noter que l’on peut répéter l’intervention si de nouveaux fibromes devaient être traités.
  4. Est-ce que toutes les femmes peuvent bénéficier de ce type d’intervention ? Si non, quels sont les critères d’admissibilité ?
    Comme pour tout traitement médical il existe bien sûr des critères d’exclusion : une taille ou un nombre de fibromes trop importants, une obésité sévère ou des cicatrices abdominales (pas celles des césariennes). Par ailleurs, dans le cas de fibromes intra-cavitaires (dits sous-muqueux) le traitement de référence reste indéniablement l’ablation réalisée sous hystéroscopie.
  5. Est-ce que cette technique a fait ses preuves ? À quoi peut s’attendre une femme après l’intervention, c’est-à-dire quels sont les résultats attendus ?
    Cette technique n’est pas nouvelle, elle n’est juste pas (encore) arrivée jusqu’à nous.
    La technologie que nous proposons est utilisée depuis plus de 20 ans et sa littérature scientifique s’appuie sur plus d’une centaine de publications internationales. Sa légitimité est un non-débat et une évidence. Concernant les résultats attendus, le traitement permet en premier lieu une amélioration significative de la qualité de vie en diminuant la fréquence et la sévérité des symptômes (hémorragies, douleurs, lourdeur, etc.) et son action va progresser avec le temps. Les maux et symptômes des fibromes traités continuent de décroitre même après plusieurs mois/années. La seconde attente en termes de résultat clinique démontré est une préservation de la fertilité où, là encore, la littérature est probante.
    Concernant une possible « amélioration », les preuves scientifiques n’ont pas été établies à ce jour. Cependant les experts comme le Dr. Jordi RODRIGUEZ en Espagne a obtenu des résultats encourageants dans ce sens.
  6. Est-ce une intervention douloureuse ? Combien de temps dure-t-elle ? Quelle est la préparation pré-traitement ?
    Non car durant l’intervention la patiente a un rôle actif et important pour le bon déroulement de celle-ci. Elle fait part de ses éventuels ressentis et gênes pour que le médecin puisse corriger et adapter son geste.En moyenne, une séance de traitement dure 90 minutes.
  7. Quelle est la différence entre les Hifu guidés par IRM et ceux guidés par échographie ?
    Cliniquement, il n’y en a pas. La différence réside dans leur potentiel à être massivement accessible aux femmes.Par le passé de nombreux centres hospitaliers ont tenté de développer le traitement des fibromes par HIFU guidés par IRM (MRgHIFU) mais la technique n’a jamais réussi à s’imposer. Plusieurs raisons expliquent cet échec : le guidage mobilise l’appareil d’IRM qui est d’ores et déjà saturé avec son activité courante. D’autant que la procédure dans ce cas dure en moyenne 4 heures. Par ailleurs, l’acte ne peut ici être réalisé que par un médecin radiologue dont la pénurie est bien connue. Ce type guidage fait donc face à 2 limites : l’accès à la machine et au professionnel de santé.Les HIFU guidés par échographie (USgHIFU) sont eux sont réalisés sur des systèmes dédiés et donc pleinement disponibles pour le traitement des nombreuses patientes.Enfin ce type de guidage peut être réalisé par tout médecin spécialiste de l’imagerie de la femme : les radiologues bien sûr mais également les gynécologues ce qui augmentent considérablement le nombre de professionnels de santé possibles pour réaliser le traitement.
  8. Y’a-t-il des effets indésirables liés à cette technologie ?
    La sécurité est un autre avantage en faveur du traitement des fibromes par HIFU. Le seul « évènement majeur indésirable » observé est une brulure cutanée dans seulement 0,06% des cas.Pour rappel, le taux de complication en chirurgie est de 12% avec des évènements plus sérieux qu’une brulure.
  9. Quand ce traitement n’est pas couvert par une assurance, combien pouvons-nous nous attendre à débourser pour le recevoir ?
    Aujourd’hui les cliniques privées proposent cette intervention à un tarif variant entre 3000 et 5000 $ suivant la région du monde où l’on se trouve.
  10. Pour terminer, pouvez-vous nous en dire plus sur « HIFU Fibrome » ?
    Avec plaisir! « Hifu Fibrome » est un canal d’information que nous avons lancé à destination du grand public. Son objectif est d’informer les patientes et plus généralement les femmes sur cette option thérapeutique. On y discute plus globalement de la pathologie du fibrome utérin et de la cause féministe. Des sujets que toute l’équipe tient particulièrement à cœur.

Vous pouvez aujourd’hui nous rejoindre sur les différents réseaux sociaux : Instagram, Facebook et Twitter et un site Internet est en cours de lancement.

Questions pour Hanèn M’Kaouar, M. Sc., kinésiologue (Kin pour Elle) – Conférencière lors du Fibrome Day 2019

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